Cache-moi ton regard plein d’âme et de tristesse,
Dont la langueur brûlante affaiblit ma raison ;
De l’amour qu’il révèle il m’apprendrait l’ivresse ;
Pour les infortunés son charme est un poison.
Lèves-tu sur mes yeux ta paupière tremblante,
C’est le ciel qui s’entr’ouvre et sourit au malheur ;
C’est un rayon divin, une étoile brillante,
Qui perce la nuit sombre où gémissait mon cœur.
Oui, la douleur s’envole ; et mon âme ravie
Suit la douce clarté qui ne peut m’éblouir.
Éviter ton regard, c’est repousser la vie ;
Attache-le sur moi, je ne puis plus le fuir.





Poèmes similaires:
- Regard jeté dans une mansarde I. L’ÉGLISE est vaste et haute. À ses clochers superbes L’ogive en fleur suspend ses trèfles et ses gerbes ; Son portail resplendit, de sa […]...
- Détachement Il est des maux sans nom, dont la morne amertume Change en affreuses nuits les jours qu’elle consume. Se plaindre est impossible ; on ne […]...
- À un poète aveugle Merci, poète! – au seuil de mes lares pieux, Comme un hôte divin, tu viens et te dévoiles ; Et l’auréole d’or de tes vers […]...
- Bon chevalier masqué Bon chevalier masqué qui chevauche en silence, Le Malheur a percé mon vieux coeur de sa lance. Le sang de mon vieux coeur n’a fait […]...
- Malheur à moi Ah! ce n’est pas aimer que prendre sur soi-même De pouvoir vivre ainsi loin de l’objet qu’on aime. André Chénier. Malheur à moi! je ne […]...
- En sortant du port Barque au mince flanc, légère coquille Qui t’engloutirais sous le premier grain, Que n’es-tu navire à puissante quille, Que n’es-tu vaisseau cuirassé d’airain! Poursuis, te […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, Echevelée en simple verdugade. Des […]...
- L’étoile du berger À Sainte-Beuve. LE BERGER. Étoile du berger, si tu voulais m’entendre, Toi qui brilles là-haut comme un pur diamant ; Où mon œil n’atteint pas, […]...
- Le liseron Aimez le Liseron, cette fleur qui s’attache Au gazon de la tombe, à l’agreste rocher ; Triste et modeste fleur qui dans l’ombre se cache […]...
- L’innocence Beau fantôme de l’innocence, Vêtu de fleurs, Toi qui gardes sous ta puissance Une âme en pleurs! Ô toi qui devanças nos hontes Et nos […]...
- Le point noir Quiconque a regardé le soleil fixement Croit voir devant ses yeux voler obstinément Autour de lui, dans l’air, une tache livide. Ainsi, tout jeune encore […]...
- Le cœur qu’on croyait mort Souvent le cœur qu’on croyait mort N’est qu’un animal endormi ; Un air qui souffle un peu plus fort Va le réveiller à demi ; […]...
- Charmante lyre Charmante lyre, Où l’amitié grava mon nom, Dieux! Quel transport divin m’inspire! Oui, tu m’apportes d’Apollon L’heureux délire. Divine lyre, Couronne-toi d’un myrte heureux. Du […]...
- Étoiles Ses yeux, tout un printemps, éclairèrent ma vie Je marchais ébloui, la tenant par la main. Elle était le rayon, l’étoile du chemin, Et tant […]...
- Romance Quand vous me montrez une rose Qui s’épanouit sous l’azur, Pourquoi suis-je alors plus morose? Quand vous me montrez une rose, C’est que je pense […]...
- Se voir le plus possible Sonnet. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un […]...
- Les fils Sonnet. Toi que tes grands aïeux, du fond de leur sommeil, Accablent sous le poids d’une illustre mémoire, Tu n’auras pas senti ton nom dans […]...
- Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Pour soustenir le camp d’un si rude adversaire. Va, badine Raison, tu te laisses desfaire […]...
- L’imprudence Comme une fleur à plaisir effeuillée Pâlit, tombe et s’efface une brillante erreur. Ivre de toi, je rêvais le bonheur : Je rêvais, tu m’as […]...
- École buissonnière Ma pensée est une églantine Éclose trop tôt en avril, Moqueuse au moucheron subtil Ma pensée est une églantine ; Si parfois tremble son pistil […]...
- Le dernier jour de l’année Déjà la rapide journée Fait place aux heures du sommeil, Et du dernier fils de Vannée S’est enfui le dernier soleil. Près du foyer, seule, […]...
- L’étrangère Ah! que le monde est difficile! Hélas! il n’est pas fait pour moi. Ma sœur, en ton obscur asile, J’étais plus heureuse avec toi. On […]...
- L’étoile qui file Petite étoile, au sein des vastes cieux, Toi que suivaient et mon cœur et mes yeux, Toi dont j’aimais la lumière timide, Où t’en vas-tu […]...
- Second monologue – Résignation Souffre! qu’importe Si, dans ton cœur, Cette douleur Un bien apporte? Divines fleurs Sont les douleurs ; Ces fleurs divines Ont des épines ; Pour […]...
- Avant toi L’année avait trois fois noué mon humble trame, Et modelé ma forme en y broyant ses fleurs, Et trois fois de ma mère acquitté les […]...
- Vers dorés Eh quoi! tout est sensible! Pythagore. Homme, libre penseur! te crois-tu seul pensant Dans ce monde où la vie éclate en toute chose? Des forces […]...
- Il est dans l’île lointaine Il est dans l’île lointaine Où dort la péri, Sur le bord d’une fontaine, Un rosier fleuri Qui s’orne toute l’année Des plus belles fleurs. […]...
- À Laudes (III) Sombre nuit, aveugles ténèbres, Fuyez, le jour s’approche, et l’olympe blanchit : Et vous, démons, rentrez dans vos prisons funèbres ; De votre empire affreux […]...
- Mon bras pressait ta taille frêle Mon bras pressait ta taille frêle Et souple comme le roseau ; Ton sein palpitait comme l’aile D’un jeune oiseau. Longtemps muets, nous contemplâmes Le […]...
- Souvenir En vain le jour succède au jour, Ils glissent sans laisser de trace ; Dans mon âme rien ne t’efface, Ô dernier songe de l’amour! […]...