Vous n’avez rien compris à ma simplicité,
Rien, ô ma pauvre enfant!
Et c’est avec un front éventé, dépité
Que vous fuyez devant.
Vos yeux qui ne devaient refléter que douceur,
Pauvre cher bleu miroir
Ont pris un ton de fiel, ô lamentable soeur,
Qui nous fait mal à voir.
Et vous gesticulez avec vos petits bras
Comme un héros méchant,
En poussant d’aigres cris poitrinaires, hélas!
Vous qui n’étiez que chant!
Car vous avez eu peur de l’orage et du coeur
Qui grondait et sifflait,
Et vous bêlâtes vers votre mère – ô douleur! –
Comme un triste agnelet.
Et vous n’aurez pas su la lumière et l’honneur
D’un amour brave et fort,
Joyeux dans le malheur, grave dans le bonheur,
Jeune jusqu’à la mort!
(2 votes, average: 3,50 out of 5)
Poèmes similaires:
- Douceur d’avril À Albert Mérat. J’ai peur d’avril, peur de l’émoi Qu’éveille sa douceur touchante ; Vous qu’elle a troublés comme moi, C’est pour vous seuls que […]...
- Pauvre garçon La Bête féroce. Lui qui sifflait si haut, son petit air de tête, Était plat près de moi ; je voyais qu’il cherchait… Et ne […]...
- Angélus de midi Je suis dur comme un juif et têtu comme lui, Littéral, ne faisant le bien qu’avec ennui, Quand je le fais, et prêt à tout […]...
- A poor young shepherd J’ai peur d’un baiser Comme d’une abeille. Je souffre et je veille Sans me reposer : J’ai peur d’un baiser! Pourtant j’aime Kate Et ses […]...
- Guitare Le pauvre du chemin creux chante et parle. Il dit : » Mon nom est Pierre et non pas Charle, Et je m’appelle aussi Duchatelet. […]...
- Ô toi triomphante Ô toi triomphante sur deux » Rivales » (pour dire en haut style). Tu fus ironique, – elles… feues – Et n’employas d’effort subtil Que […]...
- Cantate de Bettine Nina, ton sourire, Ta voix qui soupire, Tes yeux qui font dire Qu’on croit au bonheur, Ces belles années, Ces douces journées, Ces roses fanées, […]...
- Ballade en l’honneur de Louise Michel Madame et Pauline Roland, Charlotte, Théroigne, Lucile, Presque Jeanne d’Arc, étoilant Le front de la foule imbécile, Nom des cieux, cœur divin qu’exile Cette espèce […]...
- La cabane du Highlander Elle est bâtie en terre, et la sauvage fleur Orne un faite croulant ; toiture mal fermée, Il en sort, le matin, une lente fumée, […]...
- Qu’en avez-vous fait Vous aviez mon coeur, Moi, j’avais le vôtre : Un coeur pour un coeur ; Bonheur pour bonheur! Le vôtre est rendu, Je n’en ai […]...
- Épigrammes Traduites du latin d’Audoenus (Owen). Liv. I, . Ép. 30. Jeanne, toute la journée, Dit que le joug d’hyménée Est le plus âpre de tous […]...
- J’ai presque peur, en vérité J’ai presque peur, en vérité, Tant je sens ma vie enlacée À la radieuse pensée Qui m’a pris l’âme l’autre été, Tant votre image, à […]...
- Sur un reliquaire (Sur un reliquaire qu’on lui avait dérobé) Seul bijou de ma pauvreté. Ton mince argent, ta perle fausse (En tout quatre francs), ont tenté Quelqu’un […]...
- Or, vous voici promus, petits amis Or, vous voici promus, petits amis, Depuis les temps de ma lettre première, Promus, disais-je, aux fiers emplois promis À votre thèse, en ces jours […]...
- Fadaises Daignez souffrir qu’à vos genoux, Madame, Mon pauvre cœur vous explique sa flamme. Je vous adore autant et plus que Dieu, Et rien jamais n’éteindra […]...
- Vous m’avez demandé quelques vers sur Amour Vous m’avez demandé quelques vers sur » Amour « . Ce mien livre, d’émoi cruel et de détresse, Déjà loin dans mon Œuvre étrange qui se […]...
- Vous m’avez demandé quelques vers sur Amour Vous m’avez demandé quelques vers sur » Amour « . Ce mien livre, d’émoi cruel et de détresse, Déjà loin dans mon Œuvre étrange qui se […]...
- Ton cœur Voulant me croire aimé, vainqueur De mon âme triste et chagrine, Un jour que j’écoutais ton cœur Sous la rondeur de ta poitrine ; Loin […]...
- Fierté, pardonne-moi Fierté, pardonne-moi! Fierté, je t’ai trahie!… Une fois dans ma vie, Fierté, j’ai mieux aimé mon pauvre coeur que toi : Tue, ou pardonne-moi! Sans […]...
- Nevermore (2) Allons, mon pauvre cœur, allons, mon vieux complice, Redresse et peins à neuf tous tes arcs triomphaux ; Brûle un encens ranci sur tes autels […]...
- Impression de printemps Il est des jours – avez-vous remarqué? – Où l’on se sent plus léger qu’un oiseau, Plus jeune qu’un enfant, et, vrai! plus gai Que […]...
- Le gouffre Sonnet. Pascal avait son gouffre, avec lui se mouvant. – Hélas! tout est abîme, – action, désir, rêve, Parole! et sur mon poil qui tout […]...
- La mort dit à l’homme Voici que vous avez assez souffert, pauvre homme, Assez connu l’amour, le désir, le dégoût, L’âpreté du vouloir et la torpeur des sommes, L’orgueil d’être […]...
- L’ombre Il lui disait : – Vos chants sont tristes. Qu’avez-vous? Ange inquiet, quels pleurs mouillent vos yeux si doux? Pourquoi, pauvre âme tendre, inclinée et […]...
- Un veuf parle Je vois un groupe sur la mer. Quelle mer? Celle de mes larmes. Mes yeux mouillés du vent amer Dans cette nuit d’ombre et d’alarmes […]...
- Le Roi de Thulé Il était un roi de Thulé À qui son amante fidèle Légua, comme souvenir d’elle, Une coupe d’or ciselé. C’était un trésor plein de charmes […]...
- Quand vous exagérez même la vérité Quand vous exagérez même la vérité, Mon aimable Zoé, vous vous éloignez d’elle. Vous altérez, hélas! la grâce naturelle, Et l’heureuse simplicité Qui vous rendent […]...
- À dos d’éléphant Supposez Goliath mené par Myrmidon. Le cornac est tout jeune et la bête est énorme. Le palanquin tremblant par instant se déforme Et vous cahote […]...
- L’angoisse Nature, rien de toi ne m’émeut, ni les champs Nourriciers, ni l’écho vermeil des pastorales Siciliennes, ni les pompes aurorales, Ni la solennité dolente des […]...
- J’avais peiné comme Sisyphe J’avais peiné comme Sisyphe Et comme Hercule travaillé Contre la chair qui se rebiffe. J’avais lutté, j’avais baillé Des coups à trancher des montagnes, Et […]...