Cythère

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1. Un voyage à Cythère Mon coeur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux Et planait librement à l’entour des cordages ; Le navire roulait sous un ciel sans nuages, Comme […]...
2. Je vous ai promis mon baiser Je vous ai promis mon baiser pour ce soir, En revanche vous m’avez promis la récompense Certes imméritée, et voici que j’y pense! Et depuis […]...
3. Le squelette laboureur I Dans les planches d’anatomie Qui traînent sur ces quais poudreux Où maint livre cadavéreux Dort comme une antique momie, Dessins auxquels la gravité Et […]...
4. À la belle impérieuse L’amour, panique De la raison, Se communique Par le frisson. Laissez-moi dire, N’accordez rien. Si je soupire, Chantez, c’est bien. Si je demeure, Triste, à […]...
5. Vu que tu es plus blanche Vu que tu es plus blanche que le lys, Qui t’a rougi ta lèvre vermeillette D’un si beau teint? Qui est-ce qui t’a mis Sur […]...
6. Aubade L’aube est bien tardive à naître, Il a gelé cette nuit ; Et déjà sous ta fenêtre Mon fol amour m’a conduit. Je tremble, mais […]...
7. Oh! de mon ardente fièvre Oh! de mon ardente fièvre Un baiser peut me guérir. Laisse ma lèvre à ta lèvre S’attacher pour y mourir. Ta bouche, c’est le ciel […]...
8. La mort de Cléopâtre Sur la peau de lion, fauve et royal coussin, Voyez agoniser la belle Cléopâtre. Elle est là toute nue, et de ses bras d’albâtre L’œil […]...
9. Le bouclier d’Achille A l’œuvre, dis-tu, qui pour toi commence, Tu sens chanceler ta force et ta foi : Chanter l’Océan, la tâche est immense Et demanderait plus […]...
10. Le chant du travail Pourquoi convoiter l’opulence, Lorsqu’on a bon œil et bon bras? Quand le cœur est plein de vaillance, On est heureux en tous états. Allons! travailleurs, […]...
11. Le dernier rendez-vous Mon seul amour! embrasse-moi. Si la mort me veut avant toi, Je bénis Dieu ; tu m’as aimée! Ce doux hymen eut peu d’instants : […]...
12. La branche d’alisier chantant Je l’ai tout à fait désapprise La berceuse au rythme flottant, Qu’effeuille, par les soirs de brise, La branche d’alisier chantant. Du rameau qu’un souffle […]...
13. Au livre de Léopardi Il est de longs soupirs qui traversent les âges Pour apprendre l’amour aux âmes les plus sages. Ô sages! De si loin que ces soupirs […]...
14. Dernier vœu Voilà longtemps que je vous aime : – L’aveu remonte à dix-huit ans! – Vous êtes rose, je suis blême ; J’ai les hivers, vous […]...
15. Musique sur l’eau Oh! Écoute la symphonie ; Rien n’est doux comme une agonie Dans la musique indéfinie Qu’exhale un lointain vaporeux ; D’une langueur la nuit s’enivre, […]...
16. Tu vis en toutes les femmes Car tu vis en toutes les femmes Et toutes les femmes c’est toi. Et tout l’amour qui soit, c’est moi Brûlant pour toi de mille […]...
17. La soupe du soir À J.-K. Huysmans. Il fait nuit dans la chambre étroite et froide où l’homme Vient de rentrer, couvert de neige, en blouse, et comme Depuis […]...
18. Ode pour la paix Le noir démon des combats Va quitter cette contrée ; Nous reverrons ici-bas Régner la déesse Astrée. La paix, soeur du doux repos, Et que […]...
19. Opportet hæreses esse Opportet hæreses esse. Car il faut, en effet, encore, Que notre foi, donc, s’édulcore Opportet hæreses esse. Il fallait quelque humilité, Ma Foi qui poses […]...
20. La destruction Sonnet. Sans cesse à mes côtés s’agite le Démon ; Il nage autour de moi comme un air impalpable ; Je l’avale et le sens […]...
21. Musique Sonnet. Puisqu’il n’est point de mots qui puissent contenir, Ce soir, mon âme triste en vouloir de se taire, Qu’un archet pur s’élève et chante, […]...
22. Réponds-moi T’ai-je vu chez mon père, Dans l’âge où tout est beau, Comme je dois, j’espère, Te voir près du tombeau? Sur les bords de ma […]...
23. Les quatre saisons – L’automne L’automne fait les bruits froissés De nos tumultueux baisers. Dans l’eau tombent les feuilles sèches Et sur ses yeux, les folles mèches. Voici les pèches, […]...
24. Sois de bronze et de marbre Sois de bronze et de marbre et surtout sois de chair Certes, prise l’orgueil nécessaire plus cher, Pour ton combat avec les contingences vaines ; […]...
25. Auburn Tes yeux, tes cheveux indécis, L’arc mal précis de tes sourcils, La fleur pâlotte de ta bouche, Ton corps vague et pourtant dodu, Te donnent […]...
26. Tu n’es pas vaincu, sinon par le Seigneur Or, tu n’es pas vaincu, sinon par le Seigneur, Oppose au siècle un front de courage et d’honneur Bande ton coeur moins faible au fond […]...
27. Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie Sonnet XX. Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie, Et plus heureux celui dont l’immortalité Ne prend commencement de la postérité, Mais […]...
28. Sérénade Comme la voix d’un mort qui chanterait Du fond de sa fosse, Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. Ouvre ton […]...
29. À mon retour À mon retour (eh! je m’en désespère), Tu m’as reçu d’un baiser tout glacé, Froid, sans saveur, baiser d’un trépassé, Tel que Diane en donnait […]...
30. À Aimée d’Alton Déesse aux yeux d’azur, aux épaules d’albâtre, Belle muse païenne au sourire adoré, Viens, laisse-moi presser de ma lèvre idolâtre Ton front qui resplendit sous […]...