Tu m’as, ces pâles jours d’automne blanc, fait mal
À cause de tes yeux où fleurit l’animal,
Et tu me rongerais, en princesse Souris,
Du bout fin de la quenotte de ton souris,
Fille auguste qui fis flamboyer ma douleur
Avec l’huile rancie encor de ton vieux pleur!
Oui, folle, je mourrais de ton regard damné.
Mais va (veux-tu?) l’étang là dort insoupçonné
Dont du lys, nef qu’il eût fallu qu’on acclamât,
L’eau morte a bu le vent qui coule du grand mât.
T’y jeter, palme! et d’avance mon repentir
Parle si bas qu’il faut être sourd pour l’ouïr.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Dernier madrigal Quand je mourrai, ce soir peut-être, Je n’ai pas de jour préféré, Si je voulais, je suis le maître, Mais… ce serait mal me connaître, […]...
- Madrigal Sur cette fougère où nous sommes, Six fois, durant le même jour, Je fus le plus heureux des hommes. Nous étions seuls avec l’amour. Sur […]...
- S’il ne t’avait fallu que mon sang S’il ne t’avait fallu que mon sang et ma vie, S’il ne t’avait fallu que mes nuits et mes jours, Tu sais comme j’aurais noué […]...
- Madrigal triste I Que m’importe que tu sois sage? Sois belle! et sois triste! Les pleurs Ajoutent un charme au visage, Comme le fleuve au paysage ; […]...
- Madrigal sur un carnet d’ivoire Mes vers, sur les lames d’ivoire De votre carnet, font semblant D’imiter la floraison noire Des cheveux sur votre cou blanc. Il faudrait d’immortelles strophes […]...
- Madrigal d’hiver Il neige à nos vitres glacées ; Mais viens! Durant les mauvais mois, Les âmes des fleurs trépassées Habitent encore dans les bois. L’air s’imprègne […]...
- Impression fausse Dame souris trotte, Noire dans le gris du soir, Dame souris trotte Grise dans le noir. On sonne la cloche, Dormez, les bons prisonniers! On […]...
- Or, malgré ta cruauté Or, malgré ta cruauté Affectée, et l’air très faux De sale méchanceté Dont, bête, tu te prévaux J’aime ta lasciveté! Et quoiqu’en dépit de tout […]...
- Logique Quand même tu dirais Que tu me trahirais Si c’était ton caprice, Qu’est-ce que me ferait Ce terrible secret Si c’était mon caprice? De quand […]...
- Lombes Deux femmes des mieux m’ont apparu cette nuit. Mon rêve était au bal, je vous demande un peu! L’une d’entre elles maigre assez, blonde, un […]...
- Un jour d’absence Quand l’horloge a sonné le moment du départ, Aucune larme, ami, n’a voilé ton regard! Tu m’as pressé la main… j’ai cru voir un sourire […]...
- Les papillons Les papillons couleur de neige Volent par essaims sur la mer ; Beaux papillons blancs, quand pourrai-je Prendre le bleu chemin de l’air? Savez-vous, ô […]...
- Ballade des souris Où trouver la côte et la mer Groënland, Afrique, Islande, Espagne, Où je pourrais m’en aller fier, Moi qui n’ai pas trouvé mon pair? J’ai […]...
- Un veuf parle Je vois un groupe sur la mer. Quelle mer? Celle de mes larmes. Mes yeux mouillés du vent amer Dans cette nuit d’ombre et d’alarmes […]...
- À la douce amie Çà : badinons – J’ai ma cravache – Prends ce mors, bijou d’acier gris ; – Tiens : ta dent joueuse le mâche… En serrant […]...
- L’auteur et les souris Un auteur se plaignait que ses meilleurs écrits Etaient rongés par les souris. Il avait beau changer d’armoire, Avoir tous les pièges à rats Et […]...
- Que ton âme soit blanche ou noire Que ton âme soit blanche ou noire, Que fait? Ta peau de jeune ivoire Est rose et blanche et jaune un peu. Elle sent bon, […]...
- Les méfaits de la lune Sur mon front, mille fois solitaire, Puisque je dois dormir loin de toi, La lune déjà maligne en soi, Ce soir jette un regard délétère. […]...
- La chauve-souris et les deux belettes Une Chauve-Souris donna tête baissée Dans un nid de Belette ; et sitôt qu’elle y fut, L’autre, envers les souris de longtemps courroucée, Pour la […]...
- Le vieux chat et la jeune souris Une jeune Souris, de peu d’expérience, Crut fléchir un vieux Chat, implorant sa clémence, Et payant de raisons le Raminagrobis : » Laissez-moi vivre : […]...
- Tu bois, c’est hideux presque autant que moi Tu bois, c’est hideux! presque autant que moi. Je bois, c’est honteux, presque plus que toi, Ce n’est plus ce qu’on appelle une vie… Ah! […]...
- Valse I. Loin du bal, dans le parc humide Déjà fleurissaient les lilas ; Il m’a pressée entre ses bras. Qu’on est folle à l’âge timide! […]...
- Je ne sais pourquoi mon esprit amer Je ne sais pourquoi Mon esprit amer D’une aile inquiète et folle vole sur la mer, Tout ce qui m’est cher, D’une aile d’effroi Mon […]...
- Voix de l’Orgueil : un cri puissant comme d’un cor Voix de l’Orgueil : un cri puissant comme d’un cor, Des étoiles de sang sur des cuirasses d’or. On trébuche à travers des chaleurs d’incendie… […]...
- Tu fus une grande amoureuse Tu fus une grande amoureuse À ta façon, la seule bonne Puisqu’elle est tienne et que personne Plus que toi ne fut malheureuse, Après la […]...
- À Charles Morice Impérial, royal, sacerdotal, comme une République Française en ce Quatre-vingt-treize Brûlant empereur, roi, prêtre dans sa fournaise, Avec la danse, autour, de la grande Commune […]...
- La dure épreuve va finir La dure épreuve va finir : Mon coeur, souris à l’avenir. Ils sont passés les jours d’alarmes Où j’étais triste jusqu’aux larmes. Ne suppute plus […]...
- Chant de printemps Enfin le printemps nous donne Sa couronne, Et ses parfums précieux ; Enfin parmi les prairies Refleuries S’égarent nos pas joyeux. Vois à travers le […]...
- Après trois ans Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu’éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d’une […]...
- À Lydie Imitation. Horace. Du temps où tu m’aimais, Lydie, De ses bras nul autre que moi N’entourait ta gorge arrondie ; J’ai vécu plus heureux qu’un […]...