Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Moi j’errais tout seul, promenant ma plaie
Au long de l’étang, parmi la saulaie
Où la brume vague évoquait un grand
Fantôme laiteux se désespérant
Et pleurant avec la voix des sarcelles
Qui se rappelaient en battant des ailes
Parmi la saulaie où j’errais tout seul
Promenant ma plaie ; et l’épais linceul
Des ténèbres vint noyer les suprêmes
Rayons du couchant dans ses ondes blêmes
Et les nénuphars, parmi les roseaux,
Les grands nénuphars sur les calmes eaux.
(2 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Ronde sentimentale Sur les gazons verts, le soir nous dansons, Au clair de la lune, au bruit des chansons. Tout brûlant d’amour, le Ciel dit à l’Onde […]...
- Promenade Lace tes brodequins, ma belle, et partons vite. Noue en un seul bouquet tes cheveux châtain-clair. Nous irons par les bois. – Le ciel bleu […]...
- À la promenade Le ciel si pâle et les arbres si grêles Semblent sourire à nos costumes clairs Qui vont flottant légers avec des airs De nonchalance et […]...
- La promenade Oh! ne me conduis plus dans ces fêtes frivoles Où les rêves du cœur ne sauraient se fixer ; Où de la vanité les brillantes […]...
- Promenade à l’étang Le calme des jardins profonds s’idéalise. L’âme du soir s’annonce à la tour de l’église ; Écoute, l’heure est bleue et le ciel s’angélise. À […]...
- Une promenade au Jardin des Plantes Sonnet. Sous ces arbres chéris, où j’allais à mon tour Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine, Sous ces arbres charmants où votre […]...
- Promenade Dans ces bois qu’un nuage dore, Que l’ombre est lente à s’endormir! Ce n’est pas le soir, c’est l’aurore, Qui gaîment nous semble s’enfuir ; […]...
- Promenade nocturne La rosée arrondie en perles Scintille aux pointes du gazon ; Les chardonnerets et les merles Chantent à l’envi leur chanson ; Les fleurs de […]...
- La promenade d’automne Te souvient-il, ô mon âme, ô ma vie, D’un jour d’automne et pâle et languissant? Il semblait dire un adieu gémissant Aux bois qu’il attristait […]...
- Promenade À Emmanuel des Essarts. Ce n’est pas d’hier que d’exquises poses Me l’ont révélée, un jour qu’en rêvant J’allais écouter les chansons du vent. Ce […]...
- Promenade Vous qu’à mon côté ma barque balance, Regardez là-haut ce firmament bleu, Magnifique espace où l’âme s’élance Et monte en chantant jusqu’aux pieds de Dieu! […]...
- Promenade Nous qui croyons souffrir, songeons à la souffrance De ceux qui vivent seuls, sans même une espérance, Et qui mourront tout seuls ; Regardons les […]...
- La vie antérieure Sonnet. J’ai longtemps habité sous de vastes portiques Que les soleils marins teignaient de mille feux Et que leurs grands piliers, droits et majestueux, Rendaient […]...
- Albertus (I) Sur le bord d’un canal profond dont les eaux vertes Dorment, de nénuphars et de bateaux couvertes, Avec ses toits aigus, ses immenses greniers, Ses […]...
- Les vieux vaisseaux Je regrette les vieux vaisseaux dont la voilure, Large et lourde, pendait du faîte au pied des mâts, Et leurs pesants rouleaux de toile dont […]...
- En sourdine Calmes dans le demi-jour Que les branches hautes font, Pénétrons bien notre amour De ce silence profond. Fondons nos âmes, nos coeurs Et nos sens […]...
- L’héautontimorouménos À J. G. F. Je te frapperai sans colère Et sans haine, comme un boucher, Comme Moïse le rocher! Et je ferai de ta paupière, […]...
- Dans le parc aux lointains Dans le parc aux lointains voilés de brume, sous Les grands arbres d’où tombe avec un bruit très doux L’adieu des feuilles d’or parmi la […]...
- Le son du cor s’afflige vers les bois Le son du cor s’afflige vers les bois D’une douleur on veut croire orpheline Qui vient mourir au bas de la colline Parmi la bise […]...
- En septembre Parmi la chaleur accablante Dont nous torréfia l’été, Voici se glisser, encor lente Et timide, à la vérité, Sur les eaux et parmi les feuilles, […]...
- Les faux beaux jours ont lui tout le jour Les faux beaux jours ont lui tout le jour, ma pauvre âme, Et les voici vibrer aux cuivres du couchant. Ferme les yeux, pauvre âme, […]...
- L’heure verte Comme bercée en un hamac La pensée oscille et tournoie, À cette heure où tout estomac Dans un flot d’absinthe se noie. Et l’absinthe pénètre […]...
- Le mulot et l’éléphant Fable XI, Livre II. Un jour, tout en philosophant, Tout en promenant ses pensées, Une bête des plus sensées… Un homme?… non, un éléphant, D’un […]...
- Sur une plage (Sur une plage peinte d’insectes et de plantes.) Insectes bourdonnants, papillons, fleurs ailées, Aux touffes des rosiers lianes enroulées, Convolvulus tressés aux fils des liserons, […]...
- Fantaisie Il est un air pour qui je donnerais Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, Un air très-vieux, languissant et funèbre, Qui pour moi seul […]...
- Langueur Je suis l’Empire à la fin de la décadence, Qui regarde passer les grands Barbares blancs En composant des acrostiches indolents D’un style d’or où […]...
- Ophélie I Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs […]...
- Au Léman Léman, roi de nos lacs! dont le bord magnifique Sous le pied des grands monts courbe son arc magique, Miroir de notre amour, – je […]...
- La maison serait blanche La maison serait blanche et le jardin sonore De bruits d’eaux vives et d’oiseaux, Et le lierre du mur qui regarde l’aurore Broderait d’ombres les […]...
- Sur une statue de Ganymède Eh quoi! Dans cette ville d’eaux. Trêve, repos, paix, intermède, Encor toi de face et de dos, Beau petit ami Ganymède, L’aigle t’emporte, on dirait […]...