Je voudrais être Ixion et Tantale,
Dessus la roue et dans les eaux là-bas,
Et nu à nu presser entre mes bras
Cette beauté qui les anges égale.
S’ainsi était, toute peine fatale
Me serait douce et ne me chaudrait pas,
Non, d’un vautour fussé-je le repas,
Non, qui le roc remonte et redévale.
Lui tâtonner seulement le tétin.
Echangerait l’obscur de mon destin
Au sort meilleur des princes de l’Asie :
Un demi-dieu me ferait son baiser,
Et flanc à flanc entre ses bras m’aiser,
Un de ces Dieux qui mangent l’Ambrosie.





Poèmes similaires:
- Je voudrais être un homme Je voudrais être un homme : or rien, dans mes poèmes, Ne touche au fond sacré de l’humanité même. Aux heures de paresse on s’arrête […]...
- Plût-il à Dieu n’avoir jamais tâté Plût-il à Dieu n’avoir jamais tâté Si follement le tétin de m’amie! Sans lui vraiment l’autre plus grande envie, Hélas! ne m’eût, ne m’eût jamais […]...
- Ha! que je porte et de haine et d’envie Ha! que je porte et de haine et d’envie Au médecin qui vient soir et matin Sans nul propos tâtonner le tétin, Le sein, le […]...
- Être aimé Écoute-moi. Voici la chose nécessaire : Être aimé. Hors de là rien n’existe, entends-tu? Être aimé, c’est l’honneur, le devoir, la vertu, C’est Dieu, c’est […]...
- Je voudrais bien richement jaunissant Je voudrais bien richement jaunissant En pluie d’or goutte à goutte descendre Dans le beau sein de ma belle Cassandre, Lors qu’en ses yeux le […]...
- Âme! être, c’est aimer Âme! être, c’est aimer. Il est. C’est l’être extrême. Dieu, c’est le jour sans borne et sans fin qui dit : j’aime. Lui, l’incommensurable, il […]...
- Que je voudrais te voir Que je voudrais te voir, quand la tardive aurore Annonce le réveil de nos derniers beaux jours! Ces derniers jours si doux, bien que déjà […]...
- Je voudrais, si ma vie était encore à faire Je voudrais, si ma vie était encore à faire, Qu’une femme très calme habitât avec moi Plus jeune de dix ans, qui portât sans émoi […]...
- Pour être en vain tes beaux soleils aimant Pour être en vain tes beaux soleils aimant, Non pour ravir leur divine étincelle, Contre le roc de ta rigueur cruelle Amour m’attache à mille […]...
- Vers pour être calomnié Ce soir je m’étais penché sur ton sommeil. Tout ton corps dormait chaste sur l’humble lit, Et j’ai vu, comme un qui s’applique et qui […]...
- Ô combien le repos devrait être plaisant Sonnet LXVI. Ô combien le repos devrait être plaisant Après un long chemin, fâcheux et difficile! Ô combien la santé qui tire le débile Hors […]...
- Ne vous contentez pas, madame, d’être belle Ne vous contentez pas, madame, d’être belle. Notre cœur vieillit mal s’il ne se renouvelle. Il faut songer, penser, lire, avoir de l’esprit. Être, pendant […]...
- Un déjeuner champêtre La Justice tardant à faire la levée Du cadavre lardé de coups, Les gendarmes, là-bas, mangent sur leurs genoux, En attendant son arrivée. L’énorme assassiné […]...
- Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere, Et pour-ce, Corydon, ferme bien l’huis sur moy. Si rien me vient troubler, je t’asseure ma foy […]...
- Chanson : Lorsque la coquette Espérance Lorsque la coquette Espérance Nous pousse le coude en passant, Puis à tire-d’aile s’élance, Et se retourne en souriant ; Où va l’homme? Où son […]...
- Le fantôme du crime À Edmond Haraucourt. La mauvaise pensée arrive dans mon âme En tous lieux, à toute heure, au fort de mes travaux, Et j’ai beau m’épurer […]...
- L’horloge Vulnerant omnes, ultima necat. La voiture fit halte à l’église d’Urrugne, Nom rauque, dont le son à la rime répugne, Mais qui n’en est pas […]...
- La souris métamorphosée en fille Une Souris tomba du bec d’un Chat-Huant : Je ne l’eusse pas ramassée ; Mais un Bramin le fit ; je le crois aisément : […]...
- Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse : Là, la gaie alouette au ciel a fredonné, Et là le rossignol doucement jargonné, Dessus l’épine assis, sa complainte […]...
- La douceur d’un amoureux Je ne voie rien qui ne me refigure Ce front, cet œil, ce cheveu jaunissant, Et ce tétin en bouton finissant, Bouton de rose encor […]...
- À l’Etna Etna – j’ai monté le Vésuve… Le Vésuve a beaucoup baissé : J’étais plus chaud que son effluve, Plus que sa crête hérissés… – Toi […]...
- Ores l’effroi et ores l’espérance Ores l’effroi et ores l’espérance De tous côtés se campent en mon cœur : Ni l’un ni l’autre au combat n’est vainqueur, Pareils en force […]...
- Le but À Henri Ghys. Le long des peupliers je marche, le front nu, Poitrine au vent, les yeux flagellés par la pluie. Je m’avance hagard vers […]...
- Pauvre peintre aveuglé Sonner XXIV. Pauvre peintre aveuglé, qu’est-ce que tu tracasses A ce petit portrait où tu perds ton latin, Essayant d’égaler de ton blanc argentin Ou […]...
- À la nue accablante À la nue accablante tu Basse de basalte et de laves À même les échos esclaves Par une trompe sans vertu Quel sépulcral naufrage (tu […]...
- Parsifal A Jules Tellier. Parsifal a vaincu les Filles, leur gentil Babil et la luxure amusante – et sa pente Vers la Chair de garçon vierge […]...
- Je ne suis seulement amoureux de Marie Je ne suis seulement amoureux de Marie, Anne me tient aussi dans les liens d’Amour, Ore l’une me plaît, ore l’autre à son tour : […]...
- Ô laissez-vous aimer À Madame ***. Ô laissez-vous aimer!… ce n’est pas un retour, Ce n’est pas un aveu que mon ardeur réclame ; Ce n’est pas de […]...
- Clydie Sur le vieux banc qu’ombrage un vert rideau de vigne Clydie aux bandeaux purs, Clydie au col de cygne Dévide, pour broder des oiseaux et […]...
- Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles Sonnet XCVII. Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles Qui ont le diable au corps, ou le semblent avoir, D’une horrible façon corps et […]...
- Amourette Or que l’hiver roidit la glace épaisse, Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse, Non accroupis près le foyer cendreux, Mais aux plaisirs des combats amoureux. Asseyons-nous sur […]...
- La tristesse dans le parc Entrons dans l’herbe florissante Où le soleil fait des chemins Que caressent, comme des mains, Les ombres des feuilles dansantes. Respirons les molles odeurs Qui […]...
- Quand je vois ces messieurs, desquels l’autorité Sonnet CXVIII. Quand je vois ces messieurs, desquels l’autorité Se voit ores ici commander en son rang, D’un front audacieux cheminer flanc à flanc, Il […]...
- Les commissions mixtes Ils sont assis dans l’ombre et disent : nous jugeons. Ils peuplent d’innocents les geôles, les donjons, Et les pontons, nefs abhorrées, Qui flottent au […]...
- Cependant que Magny suit son grand Avanson Sonnet XVI. Cependant que Magny suit son grand Avanson Pajas son Cardinal, et moi le mien encore, Et que l’espoir flatteur, qui nos beaux ans […]...
- Le loup et la cigogne Les Loups mangent gloutonnement. Un Loup donc étant de frairie Se pressa, dit-on, tellement Qu’il en pensa perdre la vie : Un os lui demeura […]...
- Maraud, qui n’es maraud que de nom seulement Sonnet LIV. Maraud, qui n’es maraud que de nom seulement, Qui dit que tu es sage, il dit la vérité : Mais qui dit que […]...
- Tandis qu’à l’argile au flanc vert Contrerime XXXI. Tandis qu’à l’argile au flanc vert, Dessus ton front haussée, Perlait le pleur d’une eau glacée, Les dailleurs, à couvert : » Enfant, […]...
- Fô a dit Contrerime X. » Ce tapis que nous tissons comme » Le ver dans son linceul » Dont on ne voit que l’envers seul » C’est […]...
- L’ange et l’enfant Il lui disait : » Je suis ton frère ; Ne te souvient-il plus des cieux? Leur doux reflet brille en tes yeux : Tu […]...