Je ne voie rien qui ne me refigure
Ce front, cet œil, ce cheveu jaunissant,
Et ce tétin en bouton finissant,
Bouton de rose encor en sa verdure.
Son beau sourcil est la juste vouture (*)
D’un arc Turquois, et le rayon hissant
Du point du jour est son œil languissant,
Son sein, le sein qui surpasse nature.
Quand j’oy (*) le bruit des argentins ruisseaux,
Je pense ouïr mille discours nouveaux,
Qu’Amour compose en sa bouche de basme (*).
Si c’est le vent, il me fait souvenir
De la douceur d’un amoureux soupir,
En soupirant qui me vient piller l’âme.
* Vouture : Voûte, arcade.
* J’oy : Entendre, écouter.
* Basme : Baume.
(2 votes, average: 4,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Fut-il jamais douceur de coeur Rondeau. Fut-il jamais douceur de coeur pareille À voir Manon dans mes bras sommeiller? Son front coquet parfume l’oreiller ; Dans son beau sein j’entends […]...
- Je ne suis seulement amoureux de Marie Je ne suis seulement amoureux de Marie, Anne me tient aussi dans les liens d’Amour, Ore l’une me plaît, ore l’autre à son tour : […]...
- Les trois amoureux Chanson. Jeanne est si blonde, qu’elle est rousse. Le jour de Pâques elle s’en va Cueillir l’aubépine qui pousse, Qui pousse, pousse et fleurira. La […]...
- L’honnêteté, douceur, rigueur Il ne fallait, maîtresse, autres tablettes Pour vous graver, que celles de mon cœur. Où de sa main, Amour, notre vainqueur Vous a gravée de […]...
- Douceur d’avril À Albert Mérat. J’ai peur d’avril, peur de l’émoi Qu’éveille sa douceur touchante ; Vous qu’elle a troublés comme moi, C’est pour vous seuls que […]...
- Vers amoureux Comme en un préau d’hôpital de fous Le monde anxieux s’empresse et s’agite Autour de mes yeux, poursuivant au gîte Le rêve que j’ai quand […]...
- Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur, Goûte ma reposante et secrète harmonie, Et forme tendrement ton âme et ton génie Sur le […]...
- Le lion amoureux À Mademoiselle de Sévigné. Sévigné, de qui les attraits Servent aux Grâces de modèle, Et qui naquîtes toute belle, A votre indifférence près, Pourriez-vous être […]...
- Jeunes amoureux nouveaux Jeunes amoureux nouveaux, En la nouvelle saison, Par les rues, sans raison Chevauchent faisant les sauts. Et font saillir des carreaux Le feu, comme de […]...
- Son bras droit, dans un geste aimable de douceur Son bras droit, dans un geste aimable de douceur, Repose autour du cou de la petite soeur, Et son bras gauche suit le rythme de […]...
- Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront Sonnet V. Ceux qui sont amoureux, leurs amours chanteront, Ceux qui aiment l’honneur, chanteront de la gloire, Ceux qui sont près du roi, publieront sa […]...
- La dernière rose Voici la dernière rose De l’été qui fuit ; Ce matin elle est éclose Des pleurs de la nuit ; Mais, ni compagne fidèle, Ni […]...
- Je n’écris point d’amour, n’étant point amoureux Sonnet LXXIX. Je n’écris point d’amour, n’étant point amoureux, Je n’écris de beauté, n’ayant belle maîtresse, Je n’écris de douceur, n’éprouvant que rudesse, Je n’écris […]...
- Coin de tableau XSensation de haschisch. Tiède et blanc était le sein. Toute blanche était la chatte. Le sein soulevait la chatte. La chatte griffait le sein. Les […]...
- Avril Avril, l’honneur et des bois Et des mois, Avril, la douce espérance Des fruits qui sous le coton Du bouton Nourrissent leur jeune enfance ; […]...
- Marie, vous passez en taille, et en visage Marie, vous passez en taille, et en visage, En grâce, en ris, en yeux, en sein, et en téton, Votre moyenne soeur, d’autant que le […]...
- À une chatte Chatte blanche, chatte sans tache, Je te demande, dans ces vers, Quel secret dort dans tes yeux verts, Quel sarcasme sous ta moustache. Tu nous […]...
- À M. Le marquis d’Étampes (Qui annonçait à l’auteur une naissance.) Un grand papa, d’un style triomphant, M’écrit qu’un très aimable enfant Vient de naître dans sa famille ; Est-ce […]...
- Odelette Pourtant, si j’ai le chef plus blanc Que n’est d’un lis la fleur éclose, Et toi le visage plus franc Que n’est le bouton d’une […]...
- À une robe rose Que tu me plais dans cette robe Qui te déshabille si bien, Faisant jaillir ta gorge en globe, Montrant tout nu ton bras païen! Frêle […]...
- Printemps Tendre, la jeune femme rousse, Que tant d’innocence émoustille, Dit à la blonde jeune fille Ces mots, tout bas, d’une voix douce : » Sève […]...
- Claire fontaine Claire fontaine où rossignole Un rossignol jamais lassé, N’es-tu pas le charmant symbole D’un cher passé? Source de fraîche mélodie, Qui fait fleurir, sous nos […]...
- Cueillette Sonnet. C’était un vrai petit voyou, Elle venait on ne sait d’où, Moi, je l’aimais comme une bête. Oh! la jeunesse, quelle fête. Un baiser […]...
- Les trois heures du jour Comme un bouton, près d’éclore, D’un seul regard de l’Aurore Attend le bienfait du jour ; Dans l’âge de l’innocence, Séduite par l’espérance, J’attendais tout […]...
- Le meilleur moment des amours Le meilleur moment des amours N’est pas quand on a dit : » Je t’aime. » Il est dans le silence même À demi rompu […]...
- À La princesse Augusta De Brunswick Proscrit, errant, sans foyer, sans patrie, Cet enfant nouveau né d’une épouse chérie, Même en nous consolant ajoutait à nos maux ; Mais des infortunés […]...
- La pensée Un soir, vaincu par le labeur Où s’obstine le front de l’homme, Je m’assoupis, et dans mon somme M’apparut un bouton de fleur. C’était cette […]...
- L’arrogance est pire que l’humilité D’autant que l’arrogance est pire que l’humblesse (1), Que les pompes et fards sont toujours déplaisants, Que les riches habits, d’artifice pesants, Ne sont jamais […]...
- La chasteté Il faisait jour, et la chaleur ardente, Brûlait le sein de la terre béante, Et les Bergers à l’ombre des ormeaux Avaient ensemble amassé leurs […]...
- Le Sylphe L’aile ternie et de rosée humide, Sylphe inconnu, parmi les fleurs couché, Sous une feuille, invisible et timide, J’aime à rester caché. Le vent du […]...