Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui
Va-t-il nous déchirer avec un coup d’aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n’ont pas fui!
Un cygne d’autrefois se souvient que c’est lui
Magnifique mais qui sans espoir se délivre
Pour n’avoir pas chanté la région où vivre
Quand du stérile hiver a resplendi l’ennui.
Tout son col secouera cette blanche agonie
Par l’espace infligée à l’oiseau qui le nie,
Mais non l’horreur du sol où le plumage est pris.
Fantôme qu’à ce lieu son pur éclat assigne,
Il s’immobilise au songe froid de mépris
Que vêt parmi l’exil inutile le Cygne.
(2 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- La Vierge de Tolède On vénère à Tolède une image de Vierge, Devant qui toujours tremble une lueur de cierge ; Poupée étincelante en robe de brocart, Comme si […]...
- À qui vierge me gardera À qui vierge me gardera : La richesse. À qui bien parler me fera : La sagesse. À quiconque me violera : La folie ; […]...
- La rose humide et vierge À Madame ***. La rose humide et vierge encore, Que l’aube embellit de ses pleurs, N’est pas plus fraîche que les fleurs Que votre pinceau […]...
- Blanche Blanche a de grands yeux bleus d’une douceur insigne, Qu’elle ferme à demi, d’un air tendre et mourant. Son petit nez mutin est rose et […]...
- Marie-Bleue En vain je cherche un mot charmant qui vous désigne, Un mot qui réunisse en sa simplicité Votre blanche jeunesse et votre pureté ; Aucun […]...
- Las de l’amer repos Las de l’amer repos où ma paresse offense Une gloire pour qui jadis j’ai fui l’enfance Adorable des bois de roses sous l’azur Naturel, et […]...
- Musique sur l’eau Oh! Écoute la symphonie ; Rien n’est doux comme une agonie Dans la musique indéfinie Qu’exhale un lointain vaporeux ; D’une langueur la nuit s’enivre, […]...
- Remémoration d’amis belges À des heures et sans que tel souffle l’émeuve Toute la vétusté presque couleur encens Comme furtive d’elle et visible je sens Que se dévêt […]...
- Soupir Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur, Un automne jonché de taches de rousseur Et vers le ciel errant de ton œil […]...
- Cher ange, vous êtes belle Élégie VII. Cher ange, vous êtes belle A faire rêver d’amour, Pour une seule étincelle De votre vive prunelle, Le poète tout un jour. Air […]...
- Vision Comme elle a le cœur épris De la tristesse des grèves, Je crois souvent dans mes rêves Qu’elle n’est plus à Paris. Je lui vois […]...
- Que la nuit m’enveloppe et dorlote ma peine Que la nuit m’enveloppe et dorlote ma peine De toute sa bonté, de toute sa douceur ; Que les flocons légers de la neige à […]...
- Le son du cor s’afflige vers les bois Le son du cor s’afflige vers les bois D’une douleur on veut croire orpheline Qui vient mourir au bas de la colline Parmi la bise […]...
- Silence Le silence descend en nous, Tes yeux mi-voilés sont plus doux ; Laisse mon cœur sur tes genoux. Sous ta chevelure épandue De ta robe […]...
- Clydie Sur le vieux banc qu’ombrage un vert rideau de vigne Clydie aux bandeaux purs, Clydie au col de cygne Dévide, pour broder des oiseaux et […]...
- L’agonie Vous qui m’aiderez dans mon agonie, Ne me dites rien ; Faites que j’entende un peu d’harmonie, Et je mourrai bien. La musique apaise, enchante […]...
- Auprès de ce beau teint Sonnet XLII. Auprès de ce beau teint, le lys en noir se change, Le lait est basané auprès de ce beau teint, Du cygne la […]...
- Quelconque une solitude Petit air. I. Quelconque une solitude Sans le cygne ni le quai Mire sa désuétude Au regard que j’abdiquai Ici de la gloriole Haute à […]...
- Le cygne et le cuisinier Dans une ménagerie De volatiles remplie Vivaient le Cygne et l’Oison : Celui-là destiné pour les regards du Maître, Celui-ci pour son goût ; l’un […]...
- Au jour le jour XÀ Emmanuel Des Essarts. Quand d’une perte irréparable On garde au coeur le souvenir, On est parfois si misérable Qu’on délibère d’en finir. La vie […]...
- À Madame Caroline Angebert Chanter, mais dans le soir sonore Et pour ses amis seulement, Fuir le bruit qui nous déshonore Et le vil applaudissement ; Brûler, mais conserver […]...
- La prière pour tous (X) X. Et toi, céleste ami qui gardes son enfance, Qui le jour et la nuit lui fais une défense De tes ailes d’azur! Invisible trépied […]...
- À une petite laveuse blonde Ô laveuse aux mignardes poses, Qui sur ta lèvre où rit ton cœur As le sang embaumé des roses Au pied d’enfants, à l’œil moqueur. […]...
- De tout ce gala de province Contrerime XXXII. De tout ce gala de province Où l’on donnait Manon, Je ne revois plus rien sinon Ta forme étrange, et mince ; Et […]...
- La toilette d’Atalante Jeune et svelte Atalante aux beaux reins potelés, De ton Pygmalion ta chair vivante est digne. Lui seul a le secret de cette forme insigne, […]...
- Odelette Pourtant, si j’ai le chef plus blanc Que n’est d’un lis la fleur éclose, Et toi le visage plus franc Que n’est le bouton d’une […]...
- Les fleurs de pommiers Les champs sont comme des damiers Teintés partout du blé qui lève. Avril a mis sur les pommiers Sa broderie exquise et brève. Avant que […]...
- La jeune fille Brune à la taille svelte, aux grands yeux noirs, brillants, À la lèvre rieuse, aux gestes sémillants, Blonde aux yeux bleus rêveurs, à la peau […]...
- Femme et chatte Elle jouait avec sa chatte, Et c’était merveille de voir La main blanche et la blanche patte S’ébattre dans l’ombre du soir. Elle cachait – […]...
- Le cou Un grain d’ambre fondant et roulant dans du lait Ou la goutte de miel d’une abeille importune, Un éclair de soleil dans un rayon de […]...