Sonnet VII.
D’un outrageux combat la fortune et l’amour
Me veulent ruiner et me veulent bien faire :
L’amour me veut aider, et fortune contraire
Le brouille en le trompant de quelque nouveau tour.
L’un fit dedans les yeux de Diane séjour,
Luy embrasa le coeur et l’âme debonnaire,
L’autre luy opposa une troupe adversaire
De malheurs pour sa mort, et pour mon dernier jour.
Diane, assiste moy, nostre perte est commune,
Faisons rompre le col à l’injuste fortune,
Inconstance, fascheuse, et qui nous a trahis.
Combattans pour l’amour, c’est pour nous, ma maistresse,
Loge le dans mon coeur et au tien, ma Déesse,
Qu’il ait passages forts, la langue et le pais.
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