Malheur, malheur à qui dans cette mer profonde
Du coeur de l’homme jette imprudemment la sonde!
Car le plomb bien souvent, au lieu du sable d’or,
De coquilles de nacre aux beaux reflets de moire,
N’apporte sur le pont que boue infecte et noire.
– Oh! si je pouvais vivre une autre vie encor!
Certes, je n’irais pas fouiller dans chaque chose
Comme j’ai fait. – Qu’importe après tout que la cause
Soit triste, si l’effet qu’elle produit est doux?
– Jouissons, faisons-nous un bonheur de surface ;
Un beau masque vaut mieux qu’une vilaine face.
– Pourquoi l’arracher, pauvres fous?
(2 votes, average: 3,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Albertus (II) Confort et far-niente! – toute une poésie De calme et de bien-être, à donner fantaisie De s’en aller là-bas être Flamand ; d’avoir La pipe […]...
- Que nous en faisons de telles manières Que nous en faisons De telles manières, Et douces et fières, Selon les saisons! En champs ou maisons, Par bois et rivières, Que nous en […]...
- Albertus (CXI) Une flamme jetant une clarté bleuâtre, Comme celle du punch, éclairait le théâtre. – C’était un carrefour dans le milieu d’un bois. Les nécromants en […]...
- Albertus (VIII) La limace baveuse argente la muraille Dont la pierre se gerce et dont l’enduit s’éraille, Les lézards verts et gris se logent dans les trous, […]...
- Albertus (CX) Chauves-souris, hiboux, chouettes, vautours chauves, Grands-ducs, oiseaux de nuit aux yeux flambants et fauves, Monstres de toute espèce et qu’on ne connaît pas, Stryges au […]...
- Albertus (VII) Cette vieille sorcière habitait une hutte, Accroupie au penchant d’un maigre tertre, en butte L’été comme l’hiver au choc des quatre vents ; – Le […]...
- À mes amis Rions, chantons, ô mes amis, Occupons-nous à ne rien faire, Laissons murmurer le vulgaire, Le plaisir est toujours permis. Que notre existence légère S’évanouisse dans […]...
- Albertus (I) Sur le bord d’un canal profond dont les eaux vertes Dorment, de nénuphars et de bateaux couvertes, Avec ses toits aigus, ses immenses greniers, Ses […]...
- Albertus (XLIX) Amour! le seul péché qui vaille qu’on se damne, – En vain dans ses sermons le prêtre te condamne, En vain dans son fauteuil, besicles […]...
- Albertus (CXII) Squelettes conservés dans les amphithéâtres, Animaux empaillés, monstres, foetus verdâtres, Tout humides encor de leur bain d’alcool, Culs-de-jatte, pieds-bots, montés sur des limaces, Pendus tirant […]...
- Albertus (LX) Un front impérial d’artiste et de poète, Occupant à lui seul la moitié de la tête, Large et plein, se courbant sous l’inspiration, Qui cache […]...
- Albertus (XLI) Seul un homme debout auprès d’une colonne, Sans que ce grand fracas le dérange ou l’étonne, A la scène oubliée attachant son regard, Dans une […]...
- Albertus (IV) Dans ce bourg autrefois vivait, dit la chronique, Une méchante femme ayant nom Véronique ; Chacun la redoutait, et répétait tout bas Qu’on avait entendu […]...
- Un homme de moins Terre, que fallut-il quand l’Europe inondée Ne pouvait retenir la France débordée, Et grosse de fléaux ; Quand les trônes des rois chancelaient sur leur […]...
- Sur la beigne Nous sommes partis ce matin, Sans savoir où, pédétentin, Au diable! J’en étais moi-même effaré, Tant la route avait un air e – ffroyable! Des […]...
- L’étrangère Ah! que le monde est difficile! Hélas! il n’est pas fait pour moi. Ma sœur, en ton obscur asile, J’étais plus heureuse avec toi. On […]...
- Flat nox Brisé de mes élans insensés vers le ciel, Triste, j’ai replié les ailes de mon âme ; Et, lâchement tombé dans les bras d’une femme, […]...
- Ode I. Le Temps ne surprend pas le sage, Mais du Temps le sage se rit, Car lui seul en connaît l’usage : Des plaisirs que […]...
- Harmonie Regarde cette mer : pourquoi, d’un bleu limpide, Vois-tu s’étendre au loin ses lumineux réseaux? A sa face, pourquoi nulle ombre, nulle ride? C’est qu’un […]...
- Pourtant, si tu m’aimais Pourtant, si tu m’aimais! si cette raillerie Avait jeté racine et germé sourdement ; Si, moi qui me jouais, si tu m’avais, Marie, De la […]...
- Aimer est un destin charmant Élégie VIII. Aimer est un destin charmant ; C’est un bonheur qui nous enivre, Et qui produit l’enchantement. Avoir aimé, c’est ne plus vivre, Hélas! […]...
- Lamento Connaissez-vous la blanche tombe Où flotte avec un son plaintif L’ombre d’un if? Sur l’if, une pâle colombe, Triste et seule, au soleil couchant, Chante […]...
- Villanelle rythmique Quand viendra la saison nouvelle, Quand auront disparu les froids, Tous les deux, nous irons, ma belle, Pour cueillir le muguet au bois ; Sous […]...
- Le chant du travail Pourquoi convoiter l’opulence, Lorsqu’on a bon œil et bon bras? Quand le cœur est plein de vaillance, On est heureux en tous états. Allons! travailleurs, […]...
- Les deux ramiers D’ou venez-vous, couple triste et charmant? Rien parmi nous ne vous appelle encore ; Les jours d’avril n’ont qu’une pâle aurore, Et nul abri pour […]...
- J’ai rêvé de toi cette nuit J’ai rêvé de toi cette nuit : Tu te pâmais en mille poses Et roucoulais des tas de choses… Et moi, comme on savoure un […]...
- Au Roi (Sur la conquête de la Franche-Comté.) Quelle rapidité, de conquête en conquête, En dépit des hivers guident tes étendards? Et quel dieu dans tes yeux […]...
- L’huître et le marsouin Fable X, Livre III. » Enfin j’ai trouvé le repos! » Disait une huître de Marène. » Fidèle au nœud qui nous enchaîne, Ce roc […]...
- L’embarras des richesses Nous te quittons, ô vieil abri de chaume, Oui, mes enfants, rendez grâce à genoux ; La faim n’est plus, nous avons un royaume ; […]...
- Ô saisons, ô châteaux Ô saisons ô châteaux, Quelle âme est sans défauts? Ô saisons, ô châteaux, J’ai fait la magique étude Du Bonheur, que nul n’élude. Ô vive […]...