Pour Piano et Chant.
La dent de ton Érard, râtelier osanore,
Et scie et broie à crû, sous son tic-tac nerveux,
La gamme de tes dents, autre clavier sonore…
Touches qui ne vont pas aux cordes des cheveux!
– Cauchemar de meunier, ta : Rêverie agile!
– Grattage, ton : Premier amour à quatre mains!
Ô femme transposée en Morceau difficile,
Tes croches sans douleur n’ont pas d’accents humains!
Déchiffre au clavecin cet accord de ma lyre ;
Télégraphe à musique, il pourra le traduire :
Cri d’os, dur, sec, qui plaque et casse – Plangorer…
Jamais! – La clef-de-Sol n’est pas la clef de l’âme,
La clef-de-Fa n’est pas la syllabe de Femme,
Et deux demi-soupirs… ce n’est pas soupirer.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- La demoiselle Sur la bruyère arrosée De rosée ; Sur le buisson d’églantier ; Sur les ombreuses futaies ; Sur les haies Croissant au bord du sentier […]...
- La demoiselle Dans un jour de printemps, est-il rien de joli Comme la demoiselle, aux quatre ailes de gaze, Aux antennes de soie, au corps svelte et […]...
- Le ménestrel Il te doit son heureux délire, Le Barde qui t’a su chanter, Ô toi qui donnes à la lyre Ce que l’or ne peut acheter! […]...
- I Sonnet I Sonnet Avec la manière de s’en servir. Réglons notre papier et formons bien nos lettres : Vers filés à la main et d’un pied […]...
- Le vent est doux comme une main de femme Le vent est doux comme une main de femme, Le vent du soir qui coule dans mes doigts ; L’oiseau bleu s’envole et voile sa […]...
- Missive À M. et Mme Louis Fréchette. Le poète, À la grâce comme au talent, Souhaite Un long cycle de jours de l’an. Le ciel veuille […]...
- Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos Sonnet CXXV. Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos Tout cela qui depuis a rempli ce grand vide, L’air, la terre, et le feu, […]...
- Don du Poème Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée! Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée, Par le verre brûlé d’aromates et d’or, Par les carreaux glacés, hélas! […]...
- Le déchiffrement des esprits L’homme vain dit ce qu’il veut faire, L’homme fort dit ce qu’il a fait ; Inconnu, si tu veux me plaire, Révèle-moi ce qui te […]...
- Soleils couchants (IV) IV. Oh! sur des ailes, dans les nues Laissez-moi fuir! laissez-moi fuir! Loin des régions inconnues C’est assez rêver et languir! Laissez-moi fuir vers d’autres […]...
- Charmante lyre Charmante lyre, Où l’amitié grava mon nom, Dieux! Quel transport divin m’inspire! Oui, tu m’apportes d’Apollon L’heureux délire. Divine lyre, Couronne-toi d’un myrte heureux. Du […]...
- Que manque-t-il à mon cœur? Jamais le ciel, le lac et la montagne Ont-ils brillé dans un accord si doux? Jamais, le soir, embaumant la campagne, Tant de parfums sont-ils […]...
- Chacun choisit un homme Chacun choisit un homme, et moi j’ai choisi Dieu! Oui, j’ai, pour l’expliquer à la foule muette, Pris le plus grand poème et le plus […]...
- Fatuité Je suis jeune ; la pourpre en mes veines abonde ; Mes cheveux sont de jais et mes regards de feu, Et, sans gravier ni […]...
- Le paysage dans le cadre des portières Le paysage dans le cadre des portières Court furieusement, et des plaines entières Avec de l’eau, des blés, des arbres et du ciel Vont s’engouffrant […]...
- Une Sainte en son auréole Une Sainte en son auréole, Une Châtelaine en sa tour, Tout ce que contient la parole Humaine de grâce et d’amour ; La note d’or […]...
- La conscience La Conscience voit dans nous Comme le chat dans les ténèbres. Tous! les obscurs et les célèbres, L’impie et le moine à genoux, Nous cachons […]...
- Beethoven Sonnet. Est-ce l’harmonieux orchestre que l’aurore Réveille sous la verte ogive des buissons? Que dis-je? Les oiseaux ne chantent pas encore, Et l’avril sur les […]...
- Le clavecin Les pieds branlants et lourds et le ventre fluet, Moins utile qu’aimé, vieilli comme sa gloire, Mais d’un attrait pareil à celui d’une histoire, Le […]...
- Sachons adorer! Sachons lire! Sachons adorer! Sachons lire! La Coupe, le Sein et la Lyre Nous donnent le triple délire. Symbole dont le fier dessin Fut jadis moulé sur […]...
- Idolâtrie Mètre divin, mètre de bonne race, Que nous rapporte un poète nouveau, Toi qui jadis combattais pour Horace, Rythme de Sappho! Fais-moi fléchir la belle […]...
- À M. Victor Hugo Heureux qui, dans l’essor d’une verve facile, Soumet à ses pensers un langage docile ; Qui ne sent point sa voix expirer dans son sein, […]...
- La lyre d’Orphée Quand Orphée autrefois, frappé par les Bacchantes, Près de l’Hèbre tomba, sur les vagues sanglantes On vit longtemps encor sa lyre surnager. Le fleuve au […]...
- En souvenir des grandes Indes Contrerime XV. En souvenir des grandes Indes, Harmonieux décor, La Rafette nourrit d’accord Un paon et quatre dindes. Et l’on croirait – tous ces échos […]...
- J’ai dans mon cœur J’ai dans mon coeur, dont tout voile s’écarte, Deux bancs d’ivoire, une table en cristal, Où sont assis, tenant chacun leur carte, Ton faux amour […]...
- Hiéroglyphe J’ai trois fenêtres à ma chambre : L’amour, la mer, la mort, Sang vif, vert calme, violet. Ô femme, doux et lourd trésor! Froids vitraux, […]...
- Premier désir Une femme! jamais une bouche de femme N’a soufflé sur mon front, ne m’a baisé d’amour. Je n’ai jamais senti, sous deux lèvres de flamme, […]...
- À Ronsard Sonnet. Ô maître des charmeurs de l’oreille, ô Ronsard, J’admire tes vieux vers, et comment ton génie Aux lois d’un juste sens et d’une ample […]...
- Garat à Bordeaux Avec ta gente mie, Où vas-tu, troubadour? » » – Je vais à ma patrie Demander un beau jour. Salut, rive enchantée, Qui vis mes […]...
- Pétrarque Ce torrent, qui bondit, et jette Son écume de neige et d’or, Etait l’emblème du poète, Quand sa muse prenait l’essor. A ces bords sa […]...