C’était le bruit de sa bottine
A travers ce que je rêvais,
Ou sa tête penchée et fine
Près de mon front, quand j’écrivais.
Elle fit ce manège d’ange
Deux beaux étés et deux hivers.
Je disais : » Cela me dérange,
» Et je ne ferai pas de vers. «
Elle remuait tout de même ;
La plume me tombait des doigts.
– Parfums légers de ce qu’on aime,
Musique éteinte de sa voix!
(2 votes, average: 4,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Ah! ce bruit affreux de la vie Ah! ce bruit affreux de la vie! Et que dormir serait meilleur Dans la terre où le caillou crie Sous la bêche du fossoyeur! Le […]...
- Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme Sonnet VIII. Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme, Si de ton Du Bellay France ne lit plus rien, Et si avec l’air du […]...
- Le bruit des cabarets, la fange du trottoir Le bruit des cabarets, la fange du trottoir, Les platanes déchus s’effeuillant dans l’air noir, L’omnibus, ouragan de ferraille et de boues, Qui grince, mal […]...
- Je me ferai savant en la philosophie XXXII. Je me ferai savant en la philosophie, En la mathématique et médecine aussi : Je me ferai légiste, et d’un plus haut souci Apprendrai […]...
- Que ferai-je, Morel? Dis-moi, si tu l’entends XXXIII. Que ferai-je, Morel? Dis-moi, si tu l’entends, Ferai-je encore ici plus longue demeurance, Ou si j’irai revoir les campagnes de France, Quand les neiges […]...
- À madame la princesse Douairière XxPour l’inviter à revenir de Provence à Paris. 1605. Quoi donc! grande princesse, en la terre adorée, Et que même le ciel est contraint d’admirer, […]...
- À M. de F Abjurant ma douce paresse, J’allais voyager avec toi ; Mais mon cœur reprend sa faiblesse ; Adieu, tu partiras sans moi. Les baisers de ma […]...
- Tes cheveux Elle est charmante, elle est aussi brune que blonde. Vous la reconnaîtrez, perfide comme l’onde, A ses cheveux changeant de tons et de parfums. Lorsque […]...
- Vivons, Gordes, vivons, vivons, et pour le bruit Sonnet LIII. Vivons, Gordes, vivons, vivons, et pour le bruit Des vieillards ne laissons à faire bonne chère : Vivons, puisque la vie est si […]...
- À Laure B Xx(Après avoir lu ses jolis vers.) En vérité, je suis jaloux De ces vers où l’amour respire : Le peindre aussi bien qu’on l’inspire! Cela […]...
- À Madame du Deffant Hé quoi! vous êtes étonnée Qu’au bout de quatre-vingts hivers, Ma Muse faible et surannée Puisse encor fredonner des vers? Quelquefois un peu de verdure […]...
- Rêve Quand on rêve, l’on est aimé si tendrement! L’autre nuit, tu t’en vins avec mélancolie Appuyer sur mon cœur ton visage charmant. Tu ne me […]...
- Une amoureuse flamme Une amoureuse flamme Consume mes beaux jours ; Ah! la paix de mon âme A donc fui pour toujours! Son départ, son absence Sont pour […]...
- Les collines Quand je monte vers la barrière, En laissant la ville en arrière, Quand la rue est près de finir, Un mirage, un décor, un rêve […]...
- À une jolie femme Savez-vous bien, Madame, à quel risque on s’expose En acceptant des vers d’indiscrets tels que moi? C’est une occasion de parler, et, ma foi, Je […]...
- Je respire où tu palpites Je respire où tu palpites, Tu sais ; à quoi bon, hélas! Rester là si tu me quittes, Et vivre si tu t’en vas? A […]...
- Dangereuse Vous dangereuse? mais sans doute! Très dangereuse, c’est certain ; Comme la peur que l’on écoute, Comme le bois près de la route Vers les […]...
- Son désordre était charmant Son désordre était charmant : On eût dit beaucoup de fées Dans un tourbillonnement Légères et décoiffées. Seule, elle, faisait cela ; Je riais de […]...
- Le voyage manqué À M. de F… Abjurant ma douce paresse, J’allais voyager avec toi ; Mais mon cœur reprend sa faiblesse ; Adieu ; tu partiras sans […]...
- Dernier vœu Voilà longtemps que je vous aime : – L’aveu remonte à dix-huit ans! – Vous êtes rose, je suis blême ; J’ai les hivers, vous […]...
- À demain les affaires Pour ne rien voir qui nous dérange, Détourner ou fermer les yeux, Ce procédé facétieux Est un remède assez étrange : On y gagne un […]...
- Un soir d’automne Une source à mes pieds roule son eau limpide, Et mêle son murmure à celui de mes vers, Tandis qu’autour de moi tombe la feuille […]...
- Je prendrai par la main les deux petits enfants Je prendrai par la main les deux petits enfants ; J’aime les bois où sont les chevreuils et les faons, Où les cerfs tachetés suivent […]...
- Les téméraires Sonnet. Du pôle il va tenter les merveilleux hivers ; Il part, le grand navire! Une puissante enflure Au souffle d’un bon vent lève et […]...
- Cuisson du pain Sonnet. Les servantes faisaient le pain pour les dimanches, Avec le meilleur lait, avec le meilleur grain, Le front courbé, le coude en pointe hors […]...
- Le teint Vous êtes brune et pourtant blonde, Vous êtes blonde et pourtant brune… Aurais-je l’air, aux yeux du monde, D’arriver tout droit de la lune? Et […]...
- La Déesse J’adore la Mythologie, Sa science en fleurs, sa magie, Ses Dieux… souvent si singuliers, Et ses Femmes surnaturelles Qui mêlent leurs noms aux querelles Des […]...
- À une Madone Ex-voto dans le goût espagnol. Je veux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse, Un autel souterrain au fond de ma détresse, Et creuser dans le […]...
- Beaux et grands bâtiments (Écrit à Fontainebleau, X Sur l’absence de la vicomtesse d’Auchy.) 1608. Beaux et grands bâtiments d’éternelle structure, Superbes de matière, et d’ouvrages divers, Où le […]...
- Le clavecin Les pieds branlants et lourds et le ventre fluet, Moins utile qu’aimé, vieilli comme sa gloire, Mais d’un attrait pareil à celui d’une histoire, Le […]...