Le papillon
Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur, Balancé sur le sein des fleurs à peine […]
Naître avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur, Balancé sur le sein des fleurs à peine […]
Voyez-vous de l’or de ces urnes S’échapper ces esprits des fleurs, Tout trempés de parfums nocturnes, Tout vêtus de fraîches couleurs? Ce ne sont pas […]
Lorsque vient le soir de la vie, Le printemps attriste le cœur : De sa corbeille épanouie Il s’exhale un parfum moqueur. De toutes ces […]
Je ne sens plus le poids du temps ; le vol de l’heure D’une aile égale et douce en s’écoulant m’effleure ; Je voudrais chaque […]
Ah! si j’avais des paroles, Des images, des symboles, Pour peindre ce que je sens! Si ma langue, embarrassée Pour révéler ma pensée, Pouvait créer […]
En vain le jour succède au jour, Ils glissent sans laisser de trace ; Dans mon âme rien ne t’efface, Ô dernier songe de l’amour! […]
Toi qui du jour mourant consoles la nature, Parais, flambeau des nuits, lève-toi dans les cieux ; Etends autour de moi, sur la pâle verdure, […]
(À une jeune étrangère.) Quand tes beaux pieds distraits errent, ô jeune fille, Sur ce sable mouillé, frange d’or de la mer, Baisse-toi, mon amour, […]
Pourquoi le prononcer ce nom de la patrie? Dans son brillant exil mon coeur en a frémi ; Il résonne de loin dans mon âme […]
Il est doux d’aspirer, en abordant la grève, Le parfum que la brise apporte à l’étranger, Et de sentir les fleurs que son haleine enlève […]
(Ajoutée dans l’Édition des Souscripteurs de 1849.) Que l’on soit homme ou Dieu, tout génie est martyre : Du supplice plus tard on baise l’instrument […]
À Madame L. sur son album. Amitié, doux repos de l’âme, Crépuscule charmant des cœurs, Pourquoi dans les yeux d’une femme As-tu de plus tendres […]
Jéhova de la terre a consacré les cimes ; Elles sont de ses pas le divin marchepied, C’est là qu’environné de ses foudres sublimes Il […]
Céleste fille du poète, La vie est un hymne à deux voix. Son front sur le tien se reflète, Sa lyre chante sous tes doigts. […]
DITHYRAMBE. À M. Eugène de Genoude. Son front est couronné de palmes et d’étoiles ; Son regard immortel, que rien ne peut ternir, Traversant tous […]
Un de ses bras fléchit sous son cou qui le presse, L’autre sur son beau front retombe avec mollesse, Et le couvre à demi : […]
À M. Decaisne. O femme, éclair vivant dont l’éclat me renverse! O vase de splendeur qu’un jour de Dieu transperce! Pourquoi nos yeux ravis fondent-ils […]
Un jour, le temps jaloux, d’une haleine glacée, Fanera tes couleurs comme une fleur passée Sur ces lits de gazon ; Et sa main flétrira […]
Le soleil de nos jours pâlit dès son aurore, Sur nos fronts languissants à peine il jette encore Quelques rayons tremblants qui combattent la nuit […]
Sur un écueil battu par la vague plaintive, Le nautonier de loin voit blanchir sur la rive Un tombeau près du bord par les flots […]