À Francis Tattegrain.
La guirlande du sommeil,
De nuit en nuit suspendue,
Sur le pâle et frêle éveil
Des jours humains est tendue.
Elle part du mur obscur
Dressé sur notre naissance,
Et s’attache à l’autre mur
Fait de nuit et de silence
Qui clôt nos espaces courts
De son obstacle funèbre ;
Ses arcs réguliers et lourds,
De l’une à l’autre ténèbre,
Semblent poser un décor
Sur la façade éphémère
De notre chétif effort ;
Un noir décor funéraire.





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