À Madame S. de F.
À travers la forêt des spontanéités,
Écartant les taillis, courant par les clairières,
Et cherchant dans l’émoi des soifs aventurières
L’oubli des paradis pour un instant quittés,
Inquiète, cheveux flottants, yeux agités,
Vous allez et cueillez des plantes singulières,
Pour parfumer l’air fade et pour cacher les pierres
De la prison terrestre où nous sommes jetés.
Et puis, quand vous avez groupé les fleurs coupées,
Vous vous ressouvenez de l’idéal lointain,
Et leur éclat, devant ce souvenir, s’éteint.
Alors l’ennui vous prend. Vos mains inoccupées
Brisent les pâles fleurs et les jettent au vent.
Et vous recommencez ainsi, le jour suivant.
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