J’ai rêvé les amours divins,
L’ivresse des bras et des vins,
L’or, l’argent, les royaumes vains,
Moi, dix-huit ans, Elle, seize ans.
Parmi les sentiers amusants
Nous irons sur nos alezans.
Il est loin le temps des aveux
Naïfs, des téméraires voeux!
Je n’ai d’argent qu’en mes cheveux.
Les âmes dont j’aurais besoin
Et les étoiles sont trop loin.
Je vais mourir saoul, dans un coin.
(2 votes, average: 2,50 out of 5)
Poèmes similaires:
- Ce que veut l’amitié Ami, j’entends bien tes maximes, Tes avis, tes conseils, tes vœux, Et, dans nos entretiens intimes, J’ai même entendu tes aveux ; Et pour tout […]...
- Phantasma Sonnet. J’ai rêvé l’archipel parfumé, montagneux, Perdu dans une mer inconnue et profonde Où le naufrage nous a jetés tous les deux Oubliés loin des […]...
- Réponse Ce que je te suis te donne du doute? Ma vie est à toi, si tu la veux, toute. Et loin que je sois maître […]...
- Sonnet d’Oaristys Tu me fis d’imprévus et fantasques aveux Un soir que tu t’étais royalement parée, Haut coiffée, et ruban ponceau dans tes cheveux Qui couronnaient ton […]...
- Le bon ermite » Ermite, votre chapelle S’ouvre-t-elle au malheureux? Hélas! elle me rappelle Un temps cher et douloureux! C’est moi… de votre colère Les éclats sont superflus […]...
- Concordances Le même triste accent vient toujours des rapides, Toujours les mêmes flots font le même circuit En recueillant le rêve et l’espoir dans leurs rides. […]...
- Quand l’amour arrive, quand l’amour s’en va Regardez-les tous deux : c’est un couple d’amants Qui, les mains dans les mains, causent sous la ramée : Du pétulant jeune homme à la […]...
- Fleurs d’avril À André Theuriet. Le bouvreuil a sifflé dans l’aubépine blanche ; Les ramiers, deux à deux, ont au loin roucoulé, Et les petits muguets, qui […]...
- Scrupule (I) Je veux lui dire quelque chose, Je ne peux pas ; Le mot dirait plus que je n’ose, Même tout bas. D’où vient que je […]...
- Les Souhaits Sonnet. Il n’est mortel qui ne forme des voeux : L’un de Voisin convoite la puissance ; L’autre voudrait engloutir la finance Qu’accumula le beau-père […]...
- Arpège L’âme d’une flûte soupire Au fond du pare mélodieux ; Limpide est l’ombre où l’on respire Ton poème silencieux, Nuit de langueur, nuit de mensonge, […]...
- Avec le même amour Avec le même amour que tu me fus jadis Un jardin de splendeur dont les mouvants taillis Ombraient les longs gazons et les roses dociles, […]...
- Le meilleur moment des amours Le meilleur moment des amours N’est pas quand on a dit : » Je t’aime. » Il est dans le silence même À demi rompu […]...
- Sépulture Sonnet. Ils m’ont dit : » Le secret est la marque des forts : Tu n’as pas respecté la peine de ta vie, Tu ne […]...
- Joujoux d’Allemagne L’autre soir, je voyais la petite Marie Rester, près de la lampe, en extase et sans voix ; Car elle avait tiré de son coffre […]...
- Au cabaret-vert Sonnet. Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi. – Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines De beurre […]...
- Nocturne À Arsène Houssaye. Bois frissonnants, ciel étoilé, Mon bien-aimé s’en est allé, Emportant mon coeur désolé! Vents, que vos plaintives rumeurs, Que vos chants, rossignols […]...
- Dernière solitude Dans cette mascarade immense des vivants Nul ne parle à son gré ni ne marche à sa guise ; Faite pour révéler, la parole déguise, […]...
- Le sacrifice Par nos premiers regards sous les verts marronniers, Par nos premiers aveux dont mon cœur encor tremble, Par nos premiers baisers, et ces baisers derniers […]...
- Chanson d’étrennes L’année a fui, voici sa dernière heure! Et l’an nouveau qui s’ouvre plein d’espoir Offre un souris au malheureux qui pleure, Et pour nos jours […]...
- Étoiles filantes Dans les nuits d’automne, errant par la ville, Je regarde au ciel avec mon désir, Car si, dans le temps qu’une étoile file, On forme […]...
- Un immense désespoir Un immense désespoir Noir M’atteint Désormais, je ne pourrais M’égayer au rose et frais Matin. Et je tombe dans un trou Fou, Pourquoi Tout ce […]...
- La cité natale Heureux qui dans sa ville, hôte de sa maison, Dès le matin joyeux et doré de la vie Goûte aux mêmes endroits le retour des […]...
- Voeu Si j’étais la feuille que roule L’aile tournoyante du vent, Qui flotte sur l’eau qui s’écoule, Et qu’on suit de l’oeil en rêvant ; Je […]...
- Le pouvoir des fables La qualité d’Ambassadeur Peut-elle s’abaisser à des contes vulgaires? Vous puis je offrir mes vers et leurs grâces légères? S’ils osent quelquefois prendre un air […]...
- Le billet Message inattendu, cache-toi sur mon cœur ; Cache-toi! je n’ose te lire : Tu m’apportes l’espoir ; ne fût-il qu’un délire, Je te devrai du […]...
- Le rendez-vous Il m’attend : je ne sais quelle mélancolie Au trouble de l’amour se mêle en cet instant : Mon cœur s’est arrêté sous ma main […]...
- Il est trop tard Rappelez-vous ces jours heureux, Où mon cœur crédule et sincère Vous présenta ses premiers vœux. Combien alors vous m’étiez chère! Quels transports! quel égarement! Jamais […]...
- Silence et nuit des bois Il est plus d’un silence, il est plus d’une nuit, Car chaque solitude a son propre mystère : Les bois ont donc aussi leur façon […]...
- Les saisons et l’amour Le gazon soleilleux est plein De campanules violettes, Le jour las et brûlé halette Et pend aux ailes des moulins. La nature, comme une abeille, […]...