Tableau IX.
Justine est seule et gémissante,
Et mes yeux avec intérêt
La suivent dans ce lieu secret
Où sa chute fut si touchante.
D’abord son tranquille chagrin
Garde un morne et profond silence :
Mais des pleurs s’échappent enfin,
Et coulent avec abondance
De son visage sur son sein ;
Et ce sein formé par les Grâces,
Dont le voluptueux satin
Du baiser conserve les traces,
Palpite encore pour Valsin.
Dans sa douleur elle contemple
Ce réduit ignoré du jour,
Cette alcôve, qui fut un temple,
Et redit : Voilà donc l’Amour!
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