(À l’occasion de la goutte dont Henri le Grand
Fut attaqué au mois de janvier 1609.)
Quoi donc! c’est un arrêt qui n’épargne personne,
Que rien n’est ici-bas heureux parfaitement,
Et qu’on ne peut au monde avoir contentement
Qu’un funeste malheur aussitôt n’empoisonne!
La santé de mon prince en la guerre était bonne,
Il vivait aux combats comme en son élément ;
Depuis que dans la paix il règne absolument,
Tous les jours la douleur quelque atteinte lui donne!
Dieux, à qui nous devons ce miracle des rois
Qui du bruit de sa gloire et de ses justes lois
Invite à l’adorer tous les yeux de la terre,
Puisque seul après vous il est notre soutien,
Quelques malheureux fruits que produise la guerre,
N’ayons jamais la paix, et qu’il se porte bien!





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