La lumière, ce fleuve insondable qu’envoie
Le soleil, vaste source, aux mondes, vastes mers,
Prodigue largement la Vie à l’univers,
Et dans le cœur de tous fait ruisseler la joie!
Quel bonheur d’admirer l’air libre qui reluit,
Quand le soleil sublime et charmant nous regarde!
Et s’il pâlit soudain dans la brume hagarde,
Comme dans l’âme aussi naît une étrange nuit!
J’ai toujours éprouvé, moi, pauvre solitaire,
Cette horreur ténébreuse et ce brillant plaisir ;
Et quand le ciel est morne et gris, je cherche à fuir
De mon cœur désolé le funèbre mystère.
Eh bien, je n’ai trouvé, pour remplacer le jour
Et l’éclatant soleil, principe de la vie,
Regard de Dieu tombant sur notre âme asservie,
Que tes yeux : en tes yeux resplendit ton amour!
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