Grand Dieu, qui vis les cieux se former sans matière,
À ta voix seulement ;
Tu séparas les eaux, leur marquas pour barrière
Le vaste firmament.
Si la voûte céleste a ses plaines liquides,
La terre a ses ruisseaux,
Qui, contre les chaleurs, portent aux champs arides
Le secours de leurs eaux.
Seigneur, qu’ainsi les eaux de ta grâce féconde
Réparent nos langueurs ;
Que nos sens désormais vers les appas du monde
N’entraînent plus nos cœurs.
Fais briller de ta foi les lumières propices
À nos yeux éclairés :
Qu’elle arrache le voile à tous les artifices
Des enfers conjurés.
Règne, ô Père éternel, Fils, sagesse incréée,
Esprit saint, Dieu de paix,
Qui fais changer des temps l’inconstante durée,
Et ne changes jamais.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Le mercredi à Vêpres Grand Dieu! qui fais briller sur la voûte étoilée Ton trône glorieux, Et d’une blancheur vive à la pourpre mêlée Peins le cintre des Cieux […]...
- Le jeudi à Vêpres Seigneur, tant d’animaux par toi des eaux fécondes Sont produits à ton choix, Que leur nombre infini peuple ou les mers profondes Ou les airs, […]...
- Le mardi à Vêpres Ta sagesse, grand Dieu, dans tes œuvres tracée Débrouilla le chaos ; Et fixant sur son poids la terre balancée, La sépara des flots. Par-là, […]...
- Le lundi à Matines Tandis que le sommeil réparant la Nature Tient enchaînés le travail et le bruit, Nous rompons ses liens, ô clarté toujours pure, Pour te louer […]...
- Le vendredi à Vêpres Créateur des humains, grand Dieu, souverain maître De ce vaste univers! Qui du sein de la terre à ton ordre vis naître Tant d’animaux divers […]...
- Le samedi à Vêpres Source éternelle de lumière, Trinité souveraine et très simple unité, Le visible soleil va finir sa carrière : Fais luire dans nos cœurs l’invisible clarté. […]...
- Vêpres rustiques Le dernier coup de vêpres a sonné : l’on tinte. Entrons donc dans l’Église et couvrons-nous d’eau sainte. Il y a peu de monde encore. […]...
- À Laudes Source ineffable de lumière, Verbe en qui l’Eternel contemple sa beauté ; Astre dont le soleil n’est que l’ombre grossière, Sacré jour dont le jour […]...
- Plainte d’un chrétien Plainte d’un chrétien sur les contrariétés Qu’il éprouve au dedans de lui-même. (Tiré de Saint Paul aux Romains, ch. 7.) Mon Dieu, quelle guerre cruelle! […]...
- Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici Sonnet XVIII. Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici, Je ne fais pas l’amour ni autre tel ouvrage : Je courtise mon […]...
- L’inconnue C’était un soir que tout brillait de feux ; Un soir qu’éclatant de lumières, Tivoli lassait les paupières De mille curieux. Là, des bosquets blanchis […]...
- En septembre Parmi la chaleur accablante Dont nous torréfia l’été, Voici se glisser, encor lente Et timide, à la vérité, Sur les eaux et parmi les feuilles, […]...
- Le soleil Le Soleil est le tout-puissant Qui féconde, en éblouissant, Plaines, coteaux, monts et vallées : Les immensités étalées Sous leur plafond d’azur luisant. Il éclate […]...
- Le vendredi à Matines Auteur de toute chose, essence en trois unique, Dieu tout-puissant, qui régis l’univers, Dans la profonde nuit nous t’offrons ce cantique ; Écoute-nous, et vois […]...
- Le soleil et la chandelle Fable VI, Livre IV. Or çà, mes amis, essayons De vous redire en vers tout ce que la chandelle Disait naguère en prose, en voyant […]...
- Romance I Au pays où se fait la guerre Mon bel ami s’en est allé ; Il semble à mon cœur désolé Qu’il ne reste que […]...
- Réversibilité Ange plein de gaieté, connaissez-vous l’angoisse, La honte, les remords, les sanglots, les ennuis, Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits Qui compriment le […]...
- Cantiques I. Je voudrais posséder pour dire tes splendeurs, Le plain-chant triomphal des vagues sur les sables, Ou les poumons géants des vents intarissables ; Je […]...
- Ô laissez-vous aimer À Madame ***. Ô laissez-vous aimer!… ce n’est pas un retour, Ce n’est pas un aveu que mon ardeur réclame ; Ce n’est pas de […]...
- Le lendemain du premier jour de mai Le lendemain du premier jour de may, Dedens mon lit ainsi que je dormoye, Au point du jour m’avint que je songay Que devant moy […]...
- Sur le bonheur des justes Sur le bonheur des justes, Et sur le malheur des réprouvés. (Tiré de la Sagesse, chap. 5.) Heureux, qui de la Sagesse Attendant tout son […]...
- La maison dort La maison dort au cœur de quelque vieille ville Où des dames s’en vont, lasses de bonnes œuvres, S’assoupir en suivant l’office de six heures, […]...
- Les coquillages Chaque coquillage incrusté Dans la grotte où nous nous aimâmes A sa particularité. L’un a la pourpre de nos âmes Dérobée au sang de nos […]...
- Un Noël d’Allemagne Enfants et fleurs, vous, grâce de la vie, Calices purs d’innocence et d’amour, Voici Noël! Noël tous nous convie, Mais vous surtout êtes rois en […]...
- L’étoile C’est l’heure où la fatigue au sommeil nous invite, Où la brise fraîchit avec l’ombre du soir ; Je m’en vais seul et triste en […]...
- Hèraklès solaire Dompteur à peine né, qui tuais dans tes langes Les Dragons de la Nuit! Cœur-de-Lion! Guerrier, Qui perças l’Hydre antique au souffle meurtrier Dans la […]...
- La patrie Sonnet. Viens, ne marche pas seul dans un jaloux sentier, Mais suis les grands chemins que l’humanité foule ; Les hommes ne sont forts, bons […]...
- Keepsake Sa robe était de tulle avec des roses pâles, Et rose pâle était sa lèvre, et ses yeux froids, Froids et bleus comme l’eau qui […]...
- La bacchante Cher amant, je cède à tes désirs ; De champagne enivre Julie. Inventons, s’il se peut, des plaisirs Des amours épuisons la folie. Verse-moi ce […]...
- Caerulei oculi Une femme mystérieuse, Dont la beauté trouble mes sens, Se tient debout, silencieuse, Au bord des flots retentissants. Ses yeux, où le ciel se reflète, […]...