Contrerime VI.
Il pleuvait. Les tristes étoiles
Semblaient pleurer d’ennui.
Comme une épée, à la minuit,
Tu sautas hors des toiles.
– Minuit! Trouverai-je une auto,
Par ce temps? Et le pire,
C’est mon mari. Que va-t-il dire,
Lui qui rentre si tôt?
– Et s’il vous voyait sans chemise,
Vous, toute sa moitié?
– Ne jouez donc pas la pitié.
– Pourquoi?… Doublons la mise.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Que n’êtes-vous lassées mes tristes pensées Pour Henri le Grand, sur la dernière Absence de la princesse de Condé. 1609. Que n’êtes-vous lassées, Mes tristes pensées, De troubler ma raison, Et […]...
- Ô poète, à quoi bon chercher Contrerime XXV. Ô poète, à quoi bon chercher Des mots pour son délire? Il n’y a qu’au bois de ta lyre Que tu l’as su […]...
- Amarissimes Contrerime XX. Est-ce moi qui pleurais ainsi – Ou des veaux qu’on empoigne – D’écouter ton pas qui s’éloigne, Beauté, mon cher souci? Et (je […]...
- Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute, Un brouillard lourd et gris couvrait toute la côte, Les brisants aboyaient comme des chiens, le flot […]...
- Les étoiles ne me sont rien Les étoiles ne me sont rien, Et je ne saurais rien leur dire. Un même éclat qui les vaut bien Fait ton regard et ton […]...
- La neige à travers la brume La neige à travers la brume Tombe et tapisse sans bruit Le chemin creux qui conduit A l’église où l’on allume Pour la messe de […]...
- À Londres je connus Bella Contrerime LV. À Londres je connus Bella, Princesse moins lointaine Que son mari le capitaine Qui n’était jamais là. Et peut-être aimait-il la mangue ; […]...
- Les étoiles filantes I. À qui donc le grand ciel sombre Jette-t-il ses astres d’or? Pluie éclatante de l’ombre, Ils tombent…? – Encor! encor! Encor! – lueurs éloignées, […]...
- Croyance populaire Prière aux innocents. Beaux innocents, morts à minuit, Réveillés quand la lune luit! Descendez sur mon front qui pleure Et sauvez-moi d’entendre l’heure. L’heure qui […]...
- Les étoiles filantes (II) II. Mais qu’importe! l’herbe est verte, Et c’est l’été! Ne pensons, Jeanne qu’à l’ombre entrouverte, Qu’aux parfums et qu’aux chansons. La grande saison joyeuse Nous […]...
- Les étoiles À Mme de P***. Il est pour la pensée une heure… une heure sainte, Alors que, s’enfuyant de la céleste enceinte, De l’absence du jour […]...
- Étoiles Étoiles, qui d’en haut voyez valser les mondes, Faites pleuvoir sur moi, de vos paupières blondes, Vos pleurs de diamant ; Lune, lis de la […]...
- Étoiles Ses yeux, tout un printemps, éclairèrent ma vie Je marchais ébloui, la tenant par la main. Elle était le rayon, l’étoile du chemin, Et tant […]...
- Étoiles filantes Dans les nuits d’automne, errant par la ville, Je regarde au ciel avec mon désir, Car si, dans le temps qu’une étoile file, On forme […]...
- Les étoiles bleues Sonnet. Au creux de mon abîme où se perd toute sonde, Maintenant, jour et nuit, je vois luire deux yeux, Amoureux élixirs de la flamme […]...
- Les étoiles filantes (III) III. Les deux amants, sous la nue, Songent, charmants et vermeils… – L’immensité continue Ses semailles de soleils. À travers le ciel sonore, Tandis que, […]...
- Le ciel profond reflète en étoiles nos larmes Le ciel profond reflète en étoiles nos larmes, Car nous pleurons, ce soir, de nous sentir trop vivre. La brume est chaude, la plus blanche […]...
- Un jaloux Épigramme. Un jour en colère un Jean Cul Reprochait à sa prude femme : Est-il pas vrai, paillarde infâme, Que tu m’as fait cent fois […]...
- Éléphant de Paris Contrerime XXIV. Ah, Curnonsky, non plus que l’aube, N’était bien rigolo Il regardait le fil de l’eau. C’était avant les Taube. Et moi j’apercevais – […]...
- J’ai vu le Diable, l’autre nuit Contrerime L. J’ai vu le Diable, l’autre nuit ; Et, dessous sa pelure, Il n’est pas aisé de conclure S’il faut dire : Elle, ou […]...
- Le cri du cœur Sonnet. Rondement, Mathurin Mène dans sa carriole La Dame qui s’affole De filer d’un tel train. Elle crie au trépas! Le vieux dit : » […]...
- Toute allégresse a son défaut Contrerime LXIII. Toute allégresse a son défaut Et se brise elle-même. Si vous voulez que je vous aime ; Ne riez pas trop haut. C’est […]...
- L’immortelle, et l’œillet de mer Contrerime XL. L’immortelle, et l’oeillet de mer Qui pousse dans le sable, La pervenche trop périssable, Ou ce fenouil amer Qui craquait sous la dent […]...
- Quand l’âge, à me fondre en débris Contrerime LXIX. Quand l’âge, à me fondre en débris, Vous-même aura glacée Qui n’avez su de ma pensée Me sacrer les abris ; Qui, du […]...
- La première fois Contrerime XXI. – » Maman!… Je voudrais qu’on en meure. » Fit-elle à pleine voix. – » C’est que c’est la première fois, Madame, et […]...
- Molle rive dont le dessin Contrerime XLV. Molle rive dont le dessin Est d’un bras qui se plie, Colline de brume embellie Comme se voile un sein, Filaos au chantant […]...
- Le microbe : Botulinus Contrerime VII. Le microbe : Botulinus Fut, dans ses exercices, Découvert au sein des saucisses Par un Alboche en us. Je voudrais, non moins découverte, […]...
- In memoriam J. G. M Contrerime LXVIII. M. C. M. III. Dormez, ami ; demain votre âme Prendra son vol plus haut. Dormez, mais comme le gerfaut, Ou la couverte […]...
- Si tu veux nous nous aimerons Si tu veux nous nous aimerons Avec tes lèvres sans le dire Cette rose ne l’interromps Qu’à verser un silence pire Jamais de chants ne […]...
- Nous jetâmes l’ancre, Madame Contrerime XLVII. Nous jetâmes l’ancre, Madame, Devant l’île Bourbon A l’heure où la nuit sent si bon Qu’elle vous troublait l’âme. (Ô monts, ô barques […]...