Contrerime LXVIII.
M. C. M. III.
Dormez, ami ; demain votre âme
Prendra son vol plus haut.
Dormez, mais comme le gerfaut,
Ou la couverte flamme.
Tandis que dans le couchant roux
Passent les éphémères,
Dormez sous les feuilles amères.
Ma jeunesse avec vous.
(2 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- On descendrait, si vous l’osiez Contrerime LI. On descendrait, si vous l’osiez, D’en haut de la terrasse, Jusques au seuil, où s’embarrasse Le pas dans les rosiers. D’un martin pêcheur […]...
- In memoriam (I) J’aime à changer de cieux, de climat, de lumière. Oiseau d’une saison, je fuis avec l’été, Et mon vol inconstant va du rivage austère Au […]...
- In memoriam (III) Au pied des monts voici ma colline abritée, Mes figuiers, ma maison, Le vallon toujours vert et la mer argentée Qui m’ouvre l’horizon. Pour la […]...
- In memoriam (II) Ciel pur dont la douceur et l’éclat sont les charmes, Monts blanchis, golfe calme aux contours gracieux, Votre splendeur m’attriste, et souvent à mes yeux […]...
- Un grand sommeil noir Un grand sommeil noir Tombe sur ma vie : Dormez, tout espoir, Dormez, toute envie! Je ne vois plus rien, Je perds la mémoire Du […]...
- Trottoir de l’Élysé’-Palace Contrerime XVI. Trottoir de l’Élysé’-Palace Dans la nuit en velours Où nos coeurs nous semblaient si lourds Et notre chair si lasse ; Dôme d’étoiles, […]...
- Douce plage où naquit mon âme Contrerime XLVI. Douce plage où naquit mon âme ; Et toi, savane en fleurs Que l’Océan trempe de pleurs Et le soleil de flamme ; […]...
- C’était sur un chemin crayeux Contrerime LVIII. C’était sur un chemin crayeux Trois châtes de Provence Qui s’en allaient d’un pas qui danse Le soleil dans les yeux. Une enseigne, […]...
- L’église (III) III. Les clochettes sonnaient la messe. Tout ce petit temple béni Faisait à l’âme une promesse Que garantissait l’infini. J’entendais, en strophes discrètes, Monter, sous […]...
- Tandis qu’à l’argile au flanc vert Contrerime XXXI. Tandis qu’à l’argile au flanc vert, Dessus ton front haussée, Perlait le pleur d’une eau glacée, Les dailleurs, à couvert : » Enfant, […]...
- Quia pulvis es Ceux-ci partent, ceux-là demeurent. Sous le sombre aquilon, dont les mille voix pleurent, Poussière et genre humain, tout s’envole à la fois. Hélas! le même […]...
- Me rendras-tu, rivage basque Contrerime LXII. Me rendras-tu, rivage basque, Avec l’heur envolé Et tes danses dans l’air salé, Deux yeux, clairs sous le masque....
- L’immortelle, et l’œillet de mer Contrerime XL. L’immortelle, et l’oeillet de mer Qui pousse dans le sable, La pervenche trop périssable, Ou ce fenouil amer Qui craquait sous la dent […]...
- Le Pont Mirabeau Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu’il m’en souvienne La joie venait toujours après la peine. Vienne la nuit sonne […]...
- Princes de la Chine Contrerime XIII. A) Les trois princes Pou, Lou et You, Ornement de la Chine, Voyagent. Deux vont à machine, Mais You, c’est en youyou. Il […]...
- Toute allégresse a son défaut Contrerime LXIII. Toute allégresse a son défaut Et se brise elle-même. Si vous voulez que je vous aime ; Ne riez pas trop haut. C’est […]...
- Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver Contrerime II. Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver Comme une rouge nue Où déjà te dessinait nue L’arôme de ta chair ; Ni vous, dont l’image ancienne […]...
- C’est la nuit ; la nuit noire C’est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde. L’ombre immense élargit ses ailes sur le monde. Dans vos joyeux palais gardés par le […]...
- Toi pour qui les dieux du mystère Contrerime LXIV. Toi, pour qui les dieux du mystère Sont restés étrangers, J’ai vu ta mâne aux pieds légers, Descendre sous la terre, Comme en […]...
- Dessous la courtine mouillée Contrerime LIX. Dessous la courtine mouillée Du matin soucieux, Tu balances, harmonieux, Ta branche dépouillée, Beau peuplier qui de l’été Fais voir encor la grâce […]...
- Bayonne! Un pas sous les Arceaux Contrerime XLI. – » Bayonne! Un pas sous les Arceaux, Que faut-il davantage Pour y mettre son héritage Ou son coeur en morceaux? Où sont-ils, […]...
- Ô poète, à quoi bon chercher Contrerime XXV. Ô poète, à quoi bon chercher Des mots pour son délire? Il n’y a qu’au bois de ta lyre Que tu l’as su […]...
- Rêves d’enfant Contrerime XIX. Circé des bois et d’un rivage Qu’il me semblait revoir, Dont je me rappelle d’avoir Bu l’ombre et le breuvage ; Les tambours […]...
- Molle rive dont le dessin Contrerime XLV. Molle rive dont le dessin Est d’un bras qui se plie, Colline de brume embellie Comme se voile un sein, Filaos au chantant […]...
- Comme à ce roi laconien Contrerime XXXI. Comme à ce roi laconien Près de sa dernière heure, D’une source à l’ombre, et qui pleure, Fauste, il me souvient ; De […]...
- À l’Alcazar neuf, où don Jayme Contrerime XLII. À l’Alcazar neuf, où don Jayme Gratte un air maugrabin, Carmen dansant dans son lubin : Ce n’est pas ce que j’aime. Mais, […]...
- C’était longtemps avant la guerre Contrerime XI. Sur la banquette en moleskine Du sombre corridor, Aux flonflons d’Offenbach s’endort Une blanche Arlequine. … Zo’ qui saute entre deux MMrs, Nul […]...
- En souvenir des grandes Indes Contrerime XV. En souvenir des grandes Indes, Harmonieux décor, La Rafette nourrit d’accord Un paon et quatre dindes. Et l’on croirait – tous ces échos […]...
- Le coucou chante Contrerime XIV. Le coucou chante au bois qui dort. L’aurore est rouge encore, Et le vieux paon qu’Iris décore Jette au loin son cri d’or. […]...
- J’ai vu le Diable, l’autre nuit Contrerime L. J’ai vu le Diable, l’autre nuit ; Et, dessous sa pelure, Il n’est pas aisé de conclure S’il faut dire : Elle, ou […]...