Contrerime XXXIII.
Quel pas sur le pavé boueux
Sonne à travers la brume?
Deux boutiquiers, crachant le rhume,
S’en retournent chez eux.
– » C’est ce cocu de Lagnabère.
– Oui, Faustine.
– Ah, mon Dieu,
En çà de Cogomble, quel feu!
– Oui, c’est le réverbère.
– Comme c’est gai, le mauvais temps…
Et recevoir des gifles.
– Oui, Faustine. »
A présent, tu siffles
L’air d' »Amour et Printemps ».
Querelles, pleurs tendres à boire –
Et toi qu’en tes détours
J’écoute, ô vent, contre les tours
Meurtrir ta plume noire.
(2 votes, average: 2,50 out of 5)
Poèmes similaires:
- Quel est celui qui veut faire croire de soi Sonnet LXIII. Quel est celui qui veut faire croire de soi Qu’il est fidèle ami, mais quand le temps se change, Du côté des plus […]...
- Quel froid! Sans feu Paris ne peut plus vivre ; Il court, tout crispé de frissons, Secouant sa barbe de givre Et son lourd manteau de glaçons. […]...
- Quel astre malheureux X(Sur l’absence de la vicomtesse d’Auchy.) 1608. Quel astre malheureux ma fortune a bâtie? À quelles dures lois m’a le Ciel attaché, Que l’extrême regret […]...
- Que le sort, quel qu’il soit Que le sort, quel qu’il soit, vous trouve toujours grande! Que demain soit doux comme hier! Qu’en vous, ô ma beauté, jamais ne se répande […]...
- Quel est ce lied qui fait son nid dans mon silence Quel est ce lied qui fait son nid dans mon silence Et qu’une femme au loin, délicate, apprivoise? Ah! quel lied monotone a crispé mes […]...
- Ce rusé Calabrais tout vice, quel qu’il soit Sonnet XLII. Ce rusé Calabrais tout vice, quel qu’il soit, Chatouille à son ami, sans épargner personne, Et faisant rire ceux que même il époinçonne, […]...
- C’était longtemps avant la guerre Contrerime XI. Sur la banquette en moleskine Du sombre corridor, Aux flonflons d’Offenbach s’endort Une blanche Arlequine. … Zo’ qui saute entre deux MMrs, Nul […]...
- Soir de Montmartre Décor d’encre. Sur le ciel terne Court un fil de fer : Mansarde où l’on aima, vanterne Sans carreaux, où l’on a souffert. Une enfant […]...
- Au détour de la rue étroite Contrerime LVI. Au détour de la rue étroite S’ouvre l’ombre et la cour Où Diane en plâtre, et qui court N’a que la jambe droite. […]...
- Tu m’as frappé, c’est ridicule Tu m’as frappé, c’est ridicule, Je l’ai battue et c’est affreux : Je m’en repens et tu m’en veux. C’est bien, c’est selon la formule. […]...
- Ce fut par un soir de l’automne Contrerime XXXIV. Ce fut par un soir de l’automne A sa dernière fleur Que l’on nous prit pour Mgr L’Evêque de Bayonne, Sur la route […]...
- Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Pour soustenir le camp d’un si rude adversaire. Va, badine Raison, tu te laisses desfaire […]...
- La quenouille Quenouille, de Pallas la compagne et l’amie, Cher présent que je porte à ma chère Marie, Afin de soulager l’ennui qu’elle a de moi, Disant […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, Echevelée en simple verdugade. Des […]...
- Le baiser Tableau V. Ah! Justine, qu’avez-vous fait? Quel nouveau trouble et quelle ivresse! Quoi! cette extase enchanteresse D’un simple baiser est l’effet! Le baiser de celui […]...
- Plus tard Depuis que la beauté, laissant tomber ses charmes, N’a plus offert qu’un marbre à mon désir vainqueur ; Depuis que j’ai senti mes plus brûlantes […]...
- Se voir le plus possible Sonnet. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un […]...
- Je t’aime mieux Oh! Non, ne crois pas que ma flamme Se soit éteinte avec le temps ; Sur mes sens tu régnas longtemps, Tu vis aujourd’hui dans […]...
- J’ai fait ce rêve bien souvent J’ai fait ce rêve bien souvent, Qui mettait mon cœur en détresse : L’amour, soufflant comme le vent, Avait emporté ma maîtresse. Mais au matin […]...
- Ballade de ses regrets Je veux chanter ma ballade à mon tour! Ô Poésie, ô ma mère mourante, Comme tes fils t’aimaient d’un grand amour Dans ce Paris, en […]...
- Bergeronnette Pauvre petit oiseau des champs, Inconstante bergeronnette. Qui voltiges, vive et coquette, Et qui siffles tes jolis chants ; Bergeronnette si gentille, Qui tournes autour […]...
- Le lendemain du premier jour de mai Le lendemain du premier jour de may, Dedens mon lit ainsi que je dormoye, Au point du jour m’avint que je songay Que devant moy […]...
- Je désire toujours Avoir toujours gardé la candeur pour symbole, Croire à tout sentiment noble et pur, et souffrir ; Mendier un espoir comme un pauvre une obole, […]...
- L’amour maternel À Maurice Chevrier. Fait d’héroïsme et de clémence, Présent toujours au moindre appel, Qui de nous peut dire où commence, Où finit l’amour maternel? Il […]...
- L’impudent La misère et le mauvais œil, Soit dit sans le calomnier, Ont fait à ce monstre d’orgueil Une âme de vieux prisonnier. Oui, jettatore, oui, […]...
- Sonnet au lecteur Jusqu’à présent, lecteur, suivant l’antique usage, Je te disais bonjour à la première page. Mon livre, cette fois, se ferme moins gaiement ; En vérité, […]...
- Réponse des Cosaques Zaporogues Plus criminel que Barrabas Cornu comme les mauvais anges Quel Belzébuth es-tu là-bas Nourri d’immondice et de fange Nous n’irons pas à tes sabbats Poisson […]...
- Triolets à ma mie Puisque je sais que vous m’aimez, Je n’ai pas besoin d’autre chose. Mes maux seront bientôt calmés, Puisque je sais que vous m’aimez Et que […]...
- Aux manes de M. de Genonville Toi que le ciel jaloux ravit dans son printemps, Toi de qui je conserve un souvenir fidèle Vainqueur de la mort et du temps, Toi […]...
- Mon sexe, dites-vous, déshérité des cieux Mon sexe, dites-vous, déshérité des cieux, Ne sait juger ni vers ni prose. Un style clair et pur, obscur ou vicieux ; Du bon ou […]...