Parmi la chaleur accablante
Dont nous torréfia l’été,
Voici se glisser, encor lente
Et timide, à la vérité,
Sur les eaux et parmi les feuilles,
Jusque dans ta rue, ô Paris,
La rue aride où tu t’endeuilles
De tels parfums jamais taris,
Pantin, Aubervilliers, prodige
De la Chimie et de ses jeux,
Voici venir la brise, dis-je,
La brise aux sursauts courageux…
La brise purificatrice
Des langueurs morbides d’antan,
La brise revendicatrice
Qui dit à la peste : va-t’en!
Et qui gourmande la paresse
Du poète et de l’ouvrier,
Qui les encourage et les presse…
» Vive la brise! » il faut crier :
» Vive la brise, enfin, d’automne
Après tous ces simouns d’enfer,
La bonne brise qui nous donne
Ce sain premier frisson d’hiver! «
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- La peste Stance. J’ai vu la peste en raccourci : Et s’il faut en parler sans feindre, Puisque la peste est faite ainsi, Peste, que la peste […]...
- Jocelyn, le 16 septembre 1793 Mon cœur me l’avait dit : toute âme est sœur d’une âme ; Dieu les créa par couple et les fit homme ou femme ; […]...
- Mois de septembre Après ces cinq longs mois que j’ai passés loin d’elle, J’interroge mon cœur ; il est resté fidèle. En Mai, dans la jeunesse exquise du […]...
- Jocelyn, le 17 septembre 1793 Vous me l’avez donné ce complément de vie, Mon Dieu! ma soif d’aimer est enfin assouvie. Du jour où cet enfant sous ma grotte est […]...
- Jocelyn, le 20 septembre 1793 Je ne sens plus le poids du temps ; le vol de l’heure D’une aile égale et douce en s’écoulant m’effleure ; Je voudrais chaque […]...
- En sourdine Calmes dans le demi-jour Que les branches hautes font, Pénétrons bien notre amour De ce silence profond. Fondons nos âmes, nos coeurs Et nos sens […]...
- À Horatio Ami, le temps n’est plus des guitares, des plumes, Des créanciers, des duels hilares à propos De rien, des cabarets, des pipes aux chapeaux Et […]...
- Les roses d’Ispahan Les roses d’Ispahan dans leur gaîne de mousse, Les jasmins de Mossoul, les fleurs de l’oranger Ont un parfum moins frais, ont une odeur moins […]...
- Les coquillages Chaque coquillage incrusté Dans la grotte où nous nous aimâmes A sa particularité. L’un a la pourpre de nos âmes Dérobée au sang de nos […]...
- Tu n’es pas du tout vertueuse Tu n’es pas du tout vertueuse, Je ne suis pas du tout jaloux! C’est de se la couler heureuse Encor le moyen le plus doux. […]...
- Va, chanson, à tire-d’aile Va, chanson, à tire-d’aile Au-devant d’elle, et dis-lui Bien que dans mon cœur fidèle Un rayon joyeux a lui, Dissipant, lumière sainte, Ces ténèbres de […]...
- L’hiver du sieur d’Aubigné Mes volages humeurs, plus stériles que belles, S’en vont, et je leur dis : » Vous sentez, hirondelles, S’éloigner la chaleur et le froid arriver. […]...
- Circonspection Donne ta main, retiens ton souffle, asseyons-nous Sous cet arbre géant où vient mourir la brise En soupirs inégaux sous la ramure grise Que caresse […]...
- Attente Monte, écureuil, monte au grand chêne, Sur la branche des cieux prochaine, Qui plie et tremble comme un jonc. Cigogne, aux vieilles tours fidèle, Oh! […]...
- Ce que j’ai dit, je ne le reprends pas Rompons! Ce que j’ai dit, je ne le reprends pas. Puisque je le pensai, c’est donc que c’était vrai. Je le garderai jusqu’au jour où […]...
- Mandoline Les donneurs de sérénades Et les belles écouteuses Echangent des propos fades Sous les ramures chanteuses. C’est Tircis et c’est Aminte, Et c’est l’éternel Clitandre, […]...
- Ô mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour Ô mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour Et la blessure est encore vibrante, Ô mon Dieu, vous m’avez blessé d’amour. Ô mon Dieu, votre crainte […]...
- Les bras Ô la plus douce et la meilleure des caresses! Autour du cou deux bras enlacés simplement. Premier mot du désir, premier rêve d’amant, Et premier […]...
- Pierrot Ce n’est plus le rêveur lunaire du vieil air Qui riait aux aïeux dans les dessus de porte ; Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas! […]...
- À propos d’un centenaire de Calderon A José Maria de Heredia Ce poète terrible et divinement doux, Plus large que Corneille et plus haut que Shakespeare, Grand comme Eschyle avec ce […]...
- La statue Parmi les marbres qu’on renomme Sous le ciel d’Athène ou de Rome, Je prends le plus pur, le plus blanc, Je le taille et puis […]...
- Prosopopée d’Ostende (Imitée du latin de Hugues Grotius.) 1604. Trois ans déjà passés, théâtre de la guerre, J’exerce de deux chefs les funestes combats, Et fais émerveiller […]...
- Saint Graal A Léon Bloy Parfois je sens, mourant des temps où nous vivons, Mon immense douleur s’enivrer d’espérance. En vain l’heure honteuse ouvre des trous profonds, […]...
- Ô qu’une sagesse profonde Aux Dames, pour les demi-Dieux marins conduits par XxNeptune, dans le carrousel des quatre Eléments, En mars 1606. Ô qu’une sagesse profonde Aux aventures de […]...
- Sur un livre Breton Tel que ces fines cassolettes Des bazars de Smyrne et d’Oran, Où court en minces bandelettes Une sourate du Coran : Du sachet vidé sur […]...
- Le vin de l’assassin Ma femme est morte, je suis libre! Je puis donc boire tout mon soûl. Lorsque je rentrais sans un sou, Ses cris me déchiraient la […]...
- Les deux paysans et le nuage Guillot, disait un jour Lucas D’une voix triste et lamentable, Ne vois-tu pas venir là-bas Ce gros nuage noir? C’est la marque effroyable Du plus […]...
- Voici le mois de mai Chère, voici le mois de mai, Le mois du printemps parfumé Qui, sous les branches, Fait vibrer des sons inconnus, Et couvre les seins demi-nus […]...
- Les Vosges S’il est vrai qu’on fait bien d’admirer lentement Le dessin magnifique et pur du sol charmant, Les bois frais, les blés verts qui sont de […]...
- In memoriam (III) Au pied des monts voici ma colline abritée, Mes figuiers, ma maison, Le vallon toujours vert et la mer argentée Qui m’ouvre l’horizon. Pour la […]...