Ha pensers trop pensés, donnez quelque repos
Quelque trêve à mon âme, et d’espérances vaines
Favorisez au moins mes emprises hautaines,
Et me faites changer quelquefois de propos!
Vous sucez à longs traits la moelle de mes os,
Vous me séchez les nerfs, le poumon et les veines,
Vous m’altérez le sang, et d’un monde de peines
Fertile renaissant, vous me chargez le dos.
Si je suis à cheval, vous vous jettez en croupe,
Si je vogue sur mer, vous êtes sur la poupe,
Si je vais par les champs, vous talonnez mes pas.
Ha pensers trop pensés, si vous n’avez envie
De me laisser goûter les douceurs de la vie,
Avancez je vous prie l’heure de mon trépas!
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Pour soustenir le camp d’un si rude adversaire. Va, badine Raison, tu te laisses desfaire […]...
- Trop tard Il a parlé. Prévoyante ou légère, Sa voix cruelle et qui m’était si chère A dit ces mots qui m’atteignaient tout bas : » Vous […]...
- Les trop heureux Quand avec celle qu’on enlève, Joyeux, on s’est enfui si loin, Si haut, qu’au-dessus de son rêve On n’a plus que Dieu, doux témoin ; […]...
- Marie, que je sers en trop cruel destin Marie, que je sers en trop cruel destin, Quand d’un baiser d’amour votre bouche me baise, Je suis tout éperdu, tant le coeur me bat […]...
- Dame sans trop d’ardeur Dame sans trop d’ardeur à la fois enflammant La rose qui cruelle ou déchirée, et lasse Même du blanc habit de pourpre, le délace Pour […]...
- Rien de trop Je ne vois point de créature Se comporter modérément. Il est certain tempérament Que le maître de la nature Veut que l’on garde en tout. […]...
- À une dame trop maigre Non, je ne l’aime point cette carcasse d’os ; Qu’on ne m’en parle plus, quoi qu’il y ait du lucre (*) ; J’aime autant embrasser […]...
- Trop tard Sonnet. Nature, accomplis-tu tes œuvres au hasard, Sans raisonnable loi ni prévoyant génie? Ou bien m’as-tu donné par cruelle ironie Des lèvres et des mains, […]...
- Il est trop tard Rappelez-vous ces jours heureux, Où mon cœur crédule et sincère Vous présenta ses premiers vœux. Combien alors vous m’étiez chère! Quels transports! quel égarement! Jamais […]...
- Le zèbre Fable XIV, Livre III. Le zèbre débarque en Europe ; Les ânes d’admirer, et les savants aussi. » Le beau cheval que celui-ci! » Disent […]...
- Vrai, nous avons trop d’esprit Vrai, nous avons trop d’esprit. Chérie! Je crois que mal nous en prit, Chérie! D’ainsi lutter corps à corps Encore! Sans repos et sans remords […]...
- À celle qui est trop gaie Ta tête, ton geste, ton air Sont beaux comme un beau paysage ; Le rire joue en ton visage Comme un vent frais dans un […]...
- Stériles nuits d’hiver où ton âme trop pauvre Stériles nuits d’hiver où ton âme trop pauvre, Haineuse et lâche, éparse au vent, boueuse et noire, Fuyant l’âtre où les chats obséquieux se chauffent […]...
- Le cheval et l’âne En ce monde il se faut l’un l’autre secourir : Si ton voisin vient à mourir, C’est sur toi que le fardeau tombe. Un Âne […]...
- Aux amputés de la guerre A quoi pensez-vous, ô drapeaux De nos dernières citadelles, Vous qui comptez plus de corbeaux Dans notre ciel que d’hirondelles? A quoi penses-tu, laboureur, Qui, […]...
- Le cheval s’étant voulu venger du cerf De tout temps les Chevaux ne sont nés pour les hommes. Lorsque le genre humain de gland se contentait, Âne, Cheval, et Mule, aux forêts […]...
- Le riche et le pauvre Fable II, Livre II. Penses-y deux fois, je t’en prie ; À jeun, mal chaussé, mal vêtu, Pauvre diable! comment peux-tu Sur un billet de […]...
- Spleen Les roses étaient toutes rouges Et les lierres étaient tout noirs. Chère, pour peu que tu ne bouges, Renaissent tous mes désespoirs. Le ciel était […]...
- Le renard, le loup et le cheval Un Renard, jeune encore, quoique des plus madrés, Vit le premier cheval qu’il eût vu de sa vie. Il dit à certain Loup, franc novice […]...
- La nef qui longuement a voyagé, Dillier Sonnet XXXV. La nef qui longuement a voyagé, Dillier, Dedans le sein du port à la fin on la serre : Et le boeuf, qui […]...
- Le sort fantasque qui me gâte à sa manière Le » sort » fantasque qui me gâte à sa manière – M’a logé cette fois, peut-être la dernière Et la dernière c’est la bonne […]...
- Casta Piana Tes cheveux bleus aux dessous roux, Tes yeux très durs qui sont trop doux, Ta beauté qui n’en est pas une, Tes seins que busqua, […]...
- Tu bois, c’est hideux presque autant que moi Tu bois, c’est hideux! presque autant que moi. Je bois, c’est honteux, presque plus que toi, Ce n’est plus ce qu’on appelle une vie… Ah! […]...
- Tu ne crains la fureur de ma plume animée Sonnet LXV. Tu ne crains la fureur de ma plume animée, Pensant que je n’ai rien à dire contre toi, Sinon ce que ta rage […]...
- Au bord de l’eau S’asseoir tous deux au bord d’un flot qui passe, Le voir passer ; Tous deux, s’il glisse un nuage en l’espace, Le voir glisser ; […]...
- Les trois chevaux Trois chevaux, qu’on avait attachés au même arbre, Causaient. L’un, coureur leste à la croupe de marbre, Valait cent mille francs, était vainqueur d’Epsom, Et, […]...
- À Pépa Pépa, quand la nuit est venue, Que ta mère t’a dit adieu ; Que sous ta lampe, à demie nue, Tu t’inclines pour prier Dieu […]...
- L’olive Fable I, Livre I. L’olive, aux champs, n’est pas ce qu’elle est sur la table ; Le premier qui, sur l’arbre, essaya d’en goûter, Fit […]...
- Le chat et le rat Quatre animaux divers, le Chat grippe-fromage, Triste-oiseau le Hibou, ronge-maille le Rat, Dame Belette au long corsage, Toutes gens d’esprit scélérat, Hantaient le tronc pourri […]...
- Je meurs de soif en couste la fontaine Je meurs de soif en couste la fontaine ; Tremblant de froit ou feu des amoureux ; Aveugle suis, et si les autres maine ; […]...