Sonnet.
Pendant avril et mai, qui sont les plus doux mois,
Les couples, enchantés par l’éther frais et rose,
Ont ressenti l’amour comme une apothéose ;
Ils cherchent maintenant l’ombre et la paix des bois.
Ils rêvent, étendus sans mouvement, sans voix ;
Les cœurs désaltérés font ensemble une pause,
Se rappelant l’aveu dont un lilas fut cause
Et le bonheur tremblant qu’on ne sent pas deux fois.
Lors le soleil riait sous une fine écharpe,
Et, comme un papillon dans les fils d’une harpe,
Dans ses rayons encore un peu de neige errait.
Mais aujourd’hui ses feux tombent déjà torrides,
Un orageux silence emplit le ciel sans rides,
Et l’amour exaucé couve un premier regret.





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