Sonnet.
Ni l’amour ni les dieux! Ce double mal nous tue.
Je ne poursuivrai plus la guêpe du baiser,
Et, las d’approfondir, je veux me reposer
De l’ingrate besogne où mon front s’évertue.
Ni l’amour ni les dieux! Qu’enfin je m’habitue
À ne sentir jamais le désir m’embraser,
Ni l’éternel secret des choses m’écraser!
Qu’enfin je sois heureux! Que je vive en statue,
Comme un Terme habitant sa gaine avec plaisir!
Il emprunte une vie auguste à la nature ;
Une mousse lui fait sa verte chevelure ;
Un liseron lui fait des lèvres sans soupir ;
Une feuille est son cœur ; un lierre ami, ses hanches ;
Et ses yeux souriants sont faits de deux pervenches.





Poèmes similaires:
- Le repos Le plaisir mystique et païen, L’amour, la beauté, le désir Ont fait plus de mal que de bien À mon âme qui s’en revient Lasse […]...
- Le repos est plus loin Quand mon doigt, au hasard, tournait la blanche page Du livre où votre cœur se recueille et s’endort, Et qui mêle sans cesse à son […]...
- Las de l’amer repos Las de l’amer repos où ma paresse offense Une gloire pour qui jadis j’ai fui l’enfance Adorable des bois de roses sous l’azur Naturel, et […]...
- Ô combien le repos devrait être plaisant Sonnet LXVI. Ô combien le repos devrait être plaisant Après un long chemin, fâcheux et difficile! Ô combien la santé qui tire le débile Hors […]...
- Les roses d’Ispahan Les roses d’Ispahan dans leur gaîne de mousse, Les jasmins de Mossoul, les fleurs de l’oranger Ont un parfum moins frais, ont une odeur moins […]...
- Ils s’en vont ces rois de ma vie Sur le départ de la vicomtesse d’Auchy. 1608. Ils s’en vont ces rois de ma vie, Ces yeux, ces beaux yeux, Dont l’éclat fait pâlir […]...
- Laisser-courre XxMusique de : Isaac Laquedem. J’ai laissé la potence Après tous les pendus, Andouilles de naissance, Maigres fruits défendus ; Les plumes aux canards Et […]...
- À Uranie 1734. Je vous adore, ô ma chère Uranie! Pourquoi si tard m’avez-vous enflammé? Qu’ai-je donc fait des beaux jours de ma vie? Ils sont perdus […]...
- Contre la présence réelle N’est-ce point sans raison que ces champis désirent Etre sur les humains respectés en tous lieux, Car ils sont demi-dieux, puisque leurs pères tirent Leur […]...
- À Éléonore Aimer à treize ans, dites-vous, C’est trop tôt : eh, qu’importe l’âge? Avez-vous besoin d’être sage Pour goûter le plaisir des fous? Ne prenez pas […]...
- Plaisir d’amour Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, Chagrin d’amour dure toute la vie. J’ai tout quitté pour l’ingrate Sylvie, Elle me quitte et prend un autre […]...
- À Mademoiselle de Guise (Sur son mariage avec M. le duc de Richelieu.) Un prêtre, un oui, trois mots latins A jamais fixent vos destins ; Et le célébrant […]...
- Le dernier dieu Or, le sage, parti dès son adolescence Pour juger les flambeaux qui le devaient guider, Savait à quel néant marche la connaissance Et confondait la […]...
- C’en est donc fait! par des tyrans cruels Élégie II. C’en est donc fait! par des tyrans cruels, Malgré ses pleurs à l’autel entraînée, Elle a subi le joug de l’hyménée. Elle a […]...
- Les dieux jouant au colin-maillard Fable IV, Livre II. Dans l’Olympe on s’ennuie. – Y pensez-vous, grands Dieux! – Oui, Messieurs ; oui, j’y pense, et je veux le redire […]...
- Le milan et le pigeon Un milan plumait un pigeon, Et lui disait : méchante bête, Je te connais, je sais l’aversion Qu’ont pour moi tes pareils : te voilà […]...
- Nature est aux bâtards volontiers favorable Sonnet LXIV. Nature est aux bâtards volontiers favorable, Et souvent les bâtards sont les plus généreux, Pour être au jeu d’amour l’homme plus vigoureux, D’autant […]...
- À sa maîtresse (II) Ma Dame ne donne pas Des baisers, mais des appas Qui seuls nourrissent mon âme, Les biens dont les Dieux sont sous, Du Nectar, du […]...
- Le pâtre et le lion Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être ; Le plus simple animal nous y tient lieu de maître. Une morale nue apporte de […]...
- L’insecte utile et l’insecte nuisible Fable III, Livre III. Tu fais un fort mauvais métier, Quoiqu’il soit des plus à la mode, Disait à cet insecte inutile, incommode, Plat surtout, […]...
- À ma bouteille Viens, ô ma Bouteille chérie, Viens enivrer tous mes chagrins. Douce compagne, heureuse amie, Verse dans ma coupe élargie L’oubli des dieux et des humains. […]...
- Beau ciel par qui mes jours sont troubles Stances pour M. le duc de Montpensier Qui demandait en mariage Madame Catherine, La princesse de Navarre, sœur d’Henri IV. 1591 ou 1592. Beau ciel, […]...
- Rondalla Enfant aux airs d’impératrice, Colombe aux regards de faucon, Tu me hais, mais c’est mon caprice, De me planter sous ton balcon. Là, je veux, […]...
- Bohême de chic Ne m’offrez pas un trône! À moi tout seul je fris, Drôle, en ma sauce jaune De chic et de mépris. Que les bottes vernies […]...
- Amour qui n’est qu’amour Stance XXI. Amour qui n’est qu’amour, qui vit sans espérance, De soi-même par soi par soi-même agité, Qui naquit éternel vif à l’éternité Qui surpasse […]...
- À Théophile Gautier Sonnet. Maître, qui du grand art levant le pur flambeau, Pour consoler la chair besoigneuse et fragile, Redis la gloire antique à cette exquise argile, […]...
- Le captif Il est, non loin des tièdes syrtes Où bleuit la mer en repos, Un bois d’orangers et de myrtes Dont n’approchent point les troupeaux. Là, […]...
- Au Roi Henri Le Grand (I) FRAGMENTS D’UNE ODE AU ROI HENRI LE GRAND. 1596. Soit que, de tes lauriers la grandeur poursuivant, D’un cœur où l’ire juste et la gloire […]...
- Les dieux A l’éclat du soleil j’aime à brûler mes yeux : Je bois une liqueur arrière mais choisie ; Et j’aime, dangereuse et triste poésie, A […]...
- L’axe du monde Sonnet. Atlas porte le monde, et, les poings sur les reins, Suant, le front plissé, le sang à la narine ; Il pleure, et dans […]...
- À une boudeuse Un jour entier peut-on bouder! Cela passerait raillerie. Si j’ai cherché la brouillerie, C’était pour le plaisir de nous raccommoder. Pour notre utilité commune, Déride […]...
- Fleur sans soleil Ce qui la peut guérir, cette enfant le repousse. » Oui, je l’aime, et j’en souffre, et ma douleur m’est douce, Dit-elle, et j’en veux […]...
- L’homme et la puce Par des voeux importuns nous fatiguons les Dieux, Souvent pour des sujets même indignes des hommes. Il semble que le Ciel sur tous tant que […]...
- À une jeune veuve Jeune et charmant objet à qui pour son partage Le ciel a prodigué les trésors les plus doux, Les grâces, la beauté, l’esprit, et le […]...
- Passion malheureuse J’ai mal placé mon cœur, j’aime l’enfant d’un autre ; Et c’est pour m’exploiter qu’il fait le bon apôtre, Ce petit traître! Je le sais. […]...
- À Laure Si tu ne m’aimais pas, dis-moi, fille insensée, Que balbutiais-tu dans ces fatales nuits? Exerçais-tu ta langue à railler ta pensée? Que voulaient donc ces […]...
- Chant séculaire Notre Eldorado, Mes amis, enfin doit éclore : Malgré mon bandeau, Je vois une nouvelle aurore. Aux cieux extasiés Tout est pourpre et rosiers : […]...
- Le luth Sonnet. Pour le doux ébat que je puisse choisir, Souvent, après dîner, craignant qu’il ne m’ennuie, Je prends le manche en main, je le tâte […]...
- Le bouquet Non, tu n’auras pas mon bouquet Traite-moi de capricieuse, De volage, d’ambitieuse, D’esprit léger, vain ou coquet ; Non, tu n’auras pas mon bouquet. Comme […]...
- Le Garno Contrerime XII. L’hiver bat la vitre et le toit. Il fait bon dans la chambre, A part cette sale odeur d’ambre Et de plaisir. Mais […]...