Sur mes traits, je le sais, à peine si les grâces
Vont laisser en fuyant quelques légères traces,
Que l’art le plus savant aurait peine à chercher ;
Et pour en offrir une image,
Le temps, que sans effroi je regarde marcher,
M’avertit de me dépêcher.
Mais que m’importe ici sa fuite et son outrage?
L’aimable sentiment qui vous offre ce gage
De ce triste vieillard ne connaît point les coups.
Par lui son doux lien devient encore plus doux,
Et l’amitié toujours s’applaudit de son âge.
(2 votes, average: 3,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Le portrait Sonnet. La Maladie et la Mort font des cendres De tout le feu qui pour nous flamboya. De ces grands yeux si fervents et si […]...
- Le portrait Cet émail où de son visage Le pinceau n’a tracé qu’une imparfaite image, Sans me la rappeler charme encore mon regard ; Devais-je espérer davantage […]...
- Le portrait Riant portrait, tourment de mon désir, Muet amour, si loin de ton modèle! Ombre imparfaite du plaisir, Tu seras pourtant plus fidèle. De ta gaîté […]...
- Le vieux portrait Dans l’ovale du cadre où s’éteint la dorure, Sous le verre, l’éclat d’un pastel ancien S’amortit en des tons gris de perle. On voit bien […]...
- Sur le portrait de Mlle La Follote La douce rêverie et la vivacité, La gaîté jointe à la décence, La finesse avec l’innocence, Et la pudeur avec la volupté, Voilà quel heureux […]...
- Le portrait Depuis longtemps, je voudrais faire Son portrait, en pied, suis-moi bien : Quand elle prend son air sévère, Elle ne bouge et ne dit rien. […]...
- Le vieux pont Sonnet. Ce bon vieux pont, sous ses trois arches, En a déjà bien vu de l’eau Passer verte avec du galop Ou du rampement dans […]...
- J’ai là, devant moi, son portrait J’ai là, devant moi, son portrait. Regardez : la tête est jolie Délicatement, sans apprêt… Je ne l’avais pas embellie. Ce qu’on vantait, c’étaient ses […]...
- Portrait C’est un de ces frétons de la littérature, Qui, d’auteurs en auteurs, butinent leur pâture, Formant péniblement, de ce qu’ils ont volé, Un volume indigeste, […]...
- Sur un portrait de sainte C’est toi, dénaturée! Oui, te voilà, c’est toi Qui fis taire ton cœur pour écouter ta foi, Qui, pour gagner ton ciel de larve et […]...
- Vers pour le portrait de M. Honoré Daumier Celui dont nous t’offrons l’image, Et dont l’art, subtil entre tous, Nous enseigne à rire de nous, Celui-là, lecteur, est un sage. C’est un satirique, […]...
- Écrit au bas d’un portrait de Madame la Duchesse d’Orléans Quand cette noble femme eut touché la frontière, Proscrite et fugitive, hélas! mais reine encor, Emportant son grand coeur, sa tristesse humble et fière, Et […]...
- Le premier amour Vous souvient-il de cette jeune amie, Au regard tendre, au maintien sage et doux? À peine, hélas! au printemps de sa vie, Son cœur sentit […]...
- Le vieillard et l’âne Un Vieillard sur son Ane aperçut en passant Un Pré plein d’herbe et fleurissant. Il y lâche sa bête, et le Grison se rue Au […]...
- La nef qui longuement a voyagé, Dillier Sonnet XXXV. La nef qui longuement a voyagé, Dillier, Dedans le sein du port à la fin on la serre : Et le boeuf, qui […]...
- À celui qui a trouvé mon chien Quand la jeunesse fuit loin d’un monde infidèle, Il faut aimer pourtant, car aimer est un bien. En oubliant qu’elle fut belle, Femme a vraiment […]...
- La mer Viens! ô viens avec moi sur la mer azurée ; Qu’aux vents capricieux ma barque soit livrée. Tu seras ma compagne, alors que le soleil […]...
- Ah! vous voulez la lune Ah! vous voulez la lune? Où? dans le fond du puits? Non ; dans le ciel. Eh bien, essayons. Je ne puis. Et c’est ainsi […]...
- Quand on est heureux, on n’a pas d’histoire Quand on est heureux, on n’a pas d’histoire. On se cache, on s’aime à l’ombre, tout bas ; Rien de glorieux, pas de fait notoire […]...
- Il pianto – Ah! c’est à détester la vie! Toujours, partout, se sentir seul! A la solitude asservie, Mon âme file son linceul. Dix fois! ma main […]...
- Le front Ainsi que la lueur d’une lampe d’opale Veillant dans une alcôve ou devant un autel, Ainsi, rayon d’amour ou soupir immortel, Le feu de la […]...
- Le savant et le fermier Que j’aime les héros dont je conte l’histoire! Et qu’à m’occuper d’eux je trouve de douceur! J’ignore s’ils pourront m’acquérir de la gloire ; Mais […]...
- Nevermore (2) Allons, mon pauvre cœur, allons, mon vieux complice, Redresse et peins à neuf tous tes arcs triomphaux ; Brûle un encens ranci sur tes autels […]...
- L’enfant qui priait Eh quoi! prier déjà…. tu bégayes encore ; De la vie, ici-bas, tu n’as vu que l’aurore ; Pour loi, le beau printemps n’est venu […]...
- Le trou du serpent Au long des murs, quand le soleil y donne, Pour réchauffer mon vieux sang engourdi, Avec les chiens, auprès du lazarrone, Je vais m’étendre à […]...
- L’amour Tout n’est qu’amour dans la nature Pour un cœur enflammé d’amour : Le printemps nous rend la verdure Pour offrir un trône à l’amour ; […]...
- La sagesse Polybe, le vieillard aux secrets merveilleux, Que cent ans de sagesse ont fait semblable aux dieux, Assis près de Clydès le pâtre sur la mousse, […]...
- La chatte métamorphosée en femme Un homme chérissait éperdument sa Chatte ; Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate, Qui miaulait d’un ton fort doux. Il était plus fou […]...
- Parfois c’est un devoir de féconder l’horreur Parfois c’est un devoir de féconder l’horreur. Il convient qu’un feu sombre éclaire un empereur. J’ai fait Les Châtiments. J’ai dû faire ce livre. Moi […]...
- À Monseigneur le Duc de Penthièvre (Extrait.) Le plus saint des devoirs, celui qu’en traits de flamme La nature a gravé dans le fond de notre âme, C’est de chérir l’objet […]...