Quand on est heureux, on n’a pas d’histoire.
On se cache, on s’aime à l’ombre, tout bas ;
Rien de glorieux, pas de fait notoire ;
Le monde oublié ne vous connaît pas.
Si quelqu’un pourtant, avec un sourire
Dit, en vous voyant fuir l’éclat du jour :
» Ce sont des hiboux! » eh bien, laissez dire…
Ce sont des oiseaux éblouis d’amour.
Quand le baiser fait la parole vaine,
On s’en va, muets, dans les grands prés verts.
– Loin de mon bonheur, je fixe ma peine
Sur l’émail fragile et bleu de mes vers.
(2 votes, average: 3,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Qu’heureux tu es, Baïf, heureux, et plus qu’heureux Sonnet XXIV. Qu’heureux tu es, Baïf, heureux, et plus qu’heureux, De ne suivre abusé cette aveugle déesse, Qui d’un tour inconstant et nous hausse et […]...
- L’eau coulait au bord des prés L’eau coulait au bord des prés, Loin de nos mélancolies. – Les gazons sont diaprés. Toutes les fleurs sont jolies. Tu te souviens, les oiseaux […]...
- Oh! quand la mort Oh! quand la Mort, que rien ne saurait apaiser, Nous prendra tous les deux dans un dernier baiser Et jettera sur nous le manteau de […]...
- Les trop heureux Quand avec celle qu’on enlève, Joyeux, on s’est enfui si loin, Si haut, qu’au-dessus de son rêve On n’a plus que Dieu, doux témoin ; […]...
- Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles Sonnet XCVII. Doulcin, quand quelquefois je vois ces pauvres filles Qui ont le diable au corps, ou le semblent avoir, D’une horrible façon corps et […]...
- Quand les malheureux ont l’été Quand les malheureux ont l’été Et le soleil pour leur sourire, Il semble qu’un peu de gaité Vienne atténuer leur martyre. Mais l’hiver, quand il […]...
- Quand au temple nous serons Quand au temple nous serons Agenouillés, nous ferons Les dévots selon la guise De ceux qui pour louer Dieu Humbles se courbent au lieu Le […]...
- Quand, au matin, je vois tes persiennes Quand, au matin, je vois tes persiennes s’ouvrir Doucement comme des paupières, Et toi-même accoudée au balcon en fleurir, Rose blanche, les vieilles pierres, Mon […]...
- Les moments heureux Le bonheur, j’imagine, C’est d’être à carnaval Pressant la taille fine D’une danseuse au bal, Danseuse jamais lasse Qui toujours avec grâce Tourne, bondit et […]...
- Quand vous exagérez même la vérité Quand vous exagérez même la vérité, Mon aimable Zoé, vous vous éloignez d’elle. Vous altérez, hélas! la grâce naturelle, Et l’heureuse simplicité Qui vous rendent […]...
- Oh! quand je dors, viens auprès de ma couche Oh! quand je dors, viens auprès de ma couche, Comme à Pétrarque apparaissait Laura, Et qu’en passant ton haleine me touche… – Soudain ma bouche […]...
- Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Sonnet XXXI. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme celui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et […]...
- Quand les guignes furent mangées Quand les guignes furent mangées, Elle s’écria tout à coup : – J’aimerais bien mieux des dragées. Est-il ennuyeux, ton Saint-Cloud! On a grand-soif ; […]...
- Il n’y a pas d’amour heureux Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est […]...
- Heureux qui voit la mort Heureux qui voit la mort et qui peut l’oublier! Heureux qui n’a jamais senti son cœur plier, En voulant pénétrer le déchirant mystère, Que le […]...
- Heureux l’homme Heureux l’homme, occupé de l’éternel destin, Qui, tel qu’un voyageur qui part de grand matin, Se réveille, l’esprit rempli de rêverie, Et, dès l’aube du […]...
- Quand l’âge, à me fondre en débris Contrerime LXIX. Quand l’âge, à me fondre en débris, Vous-même aura glacée Qui n’avez su de ma pensée Me sacrer les abris ; Qui, du […]...
- Ô combien est heureux qui n’est contraint de feindre Sonnet XLVIII. Ô combien est heureux qui n’est contraint de feindre, Ce que la vérité le contraint de penser, Et à qui le respect d’un […]...
- Heureux l’homme occupé Heureux l’homme, occupé de l’éternel destin, Qui, tel qu’un voyageur qui part de grand matin, Se réveille, l’esprit rempli de rêverie, Et, dès l’aube du […]...
- Camille, quand la Nuit t’endort Camille, quand la Nuit t’endort sous ses grands voiles ; Quand un rêve céleste emplit tes yeux d’étoiles ; Quand tes regards, lassés des fatigues […]...
- Quand je vois ces seigneurs qui l’épée et la lance Sonnet CXII. Quand je vois ces seigneurs qui l’épée et la lance Ont laissé pour vêtir ce saint orgueil romain, Et ceux-là qui ont pris […]...
- Quand tu n’auras plus ton beau sein Quand tu n’auras plus ton beau sein, Ni la douceur de ton haleine, Ni l’éclat rose et le dessin De ta joue adorable et pleine, […]...
- Résignation Maintenant que ma vie est une vaine cendre Que le souffle du vent dissipe jour à jour ; Maintenant que mon cœur se laisse encore […]...
- Quand les heures pour vous Sonnet. Quand les heures pour vous prolongeant la sieste, Toutes, d’un vol égal et d’un front différent, Sur vos yeux demi-clos qu’elles vont effleurant, Bercent […]...
- Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie Sonnet XX. Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie, Et plus heureux celui dont l’immortalité Ne prend commencement de la postérité, Mais […]...
- On est belle quand on plaît Je veux de ma Caroline Faire le gentil portrait, Et que chacun le devine Sans deviner qui l’a fait. L’amour embellit, pour plaire, L’objet qu’il […]...
- Ô que tu es heureux, si tu connais ton heure Sonnet CXV. Ô que tu es heureux, si tu connais ton heure, D’être échappé des mains de cette gent cruelle, Qui sous un faux semblant […]...
- Ô qu’heureux est celui qui peut passer son âge Sonnet XXXVIII. Ô qu’heureux est celui qui peut passer son âge Entre pareils à soi! et qui sans fiction, Sans crainte, sans envie et sans […]...
- Quand nous habitions tous ensemble Quand nous habitions tous ensemble Sur nos collines d’autrefois, Où l’eau court, où le buisson tremble, Dans la maison qui touche aux bois, Elle avait […]...
- Quand je suis vingt ou trente mois Quand je suis vingt ou trente mois Sans retourner en Vendômois, Plein de pensées vagabondes, Plein d’un remords et d’un souci, Aux rochers je me […]...