Dans quels calmes regrets ton esprit résigné
Erre-t-il, y portant une tristesse auguste ;
Ou, frémissant de haine envers le sort injuste,
De quels âpres regrets ressort-il indigné?
De quels secrets efforts, sans cesse triomphants
Et sans cesse repris, nourris-tu ton supplice?
Et dans quels longs baisers aux fronts de tes enfants
Crois-tu pouvoir trouver le prix du sacrifice?
Ah! peut-être au moment où ta lèvre les touche,
Exécrable penser dont mon cœur s’effarouche
Plus que de tes sanglots les plus désespérés,
Peut-être le baiser s’arrête sur ta bouche,
Et trouve une amertume à ces fronts adorés,
À ces fronts innocents qui nous ont séparés!
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