Ah! ce bruit affreux de la vie!
Et que dormir serait meilleur
Dans la terre où le caillou crie
Sous la bêche du fossoyeur!
Le soleil a toute ma haine ;
Je suis rassasié de voir
Sa lumière quotidienne
Se rire de mon désespoir.
Ah! pouvoir donc enfin m’étendre
Dans le seul lit où l’on soit seul,
Et dans l’ombre attentive entendre
Les vers découdre mon linceul!
Et, quand en moi l’être qui pense
Sera dissous lui-même, alors,
Au cœur de l’éternel silence
N’être qu’un mort entre les morts!
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