Frère, ô doux mendiant qui chantes en plein vent,
Aime-toi, comme l’air du ciel aime le vent.
Frère, poussant les boeufs dans les mottes de terre,
Aime-toi, comme aux champs la glèbe aime la terre.
Frère, qui fais le vin du sang des raisins d’or,
Aime-toi, comme un cep aime ses grappes d’or.
Frère, qui fais le pain, croûte dorée et mie,
Aime-toi, comme au four la croûte aime la mie.
Frère, qui fais l’habit, joyeux tisseur de drap,
Aime-toi, comme en lui la laine aime le drap.
Frère, dont le bateau fend l’azur vert des vagues,
Aime-toi, comme en mer les flots aiment les vagues.
Frère, joueur de luth, gai marieur de sons,
Aime-toi, comme on sent la corde aimer les sons.
Mais en Dieu, frère, sache aimer comme toi-même
Ton frère, et quel qu’il soit, qu’il soit comme toi-même.
Poèmes similaires:
- Liberté, Égalité, Fraternité Quand nous saurons bien tous que nous sommes des frères, Quand l’amour coulera dans le sang de nos cœurs ; Debout sur les engins des […]...
- Que me servent mes vers Que me servent mes vers et les sons de ma Lyre, Quand nuit et jour je change et de mœurs et de peau, Pour aimer […]...
- À l’Etna Etna – j’ai monté le Vésuve… Le Vésuve a beaucoup baissé : J’étais plus chaud que son effluve, Plus que sa crête hérissés… – Toi […]...
- Si c’est aimer, Madame, et de jour, et de nuit Si c’est aimer, Madame, et de jour, et de nuit Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire, Oublier toute chose, et ne vouloir rien […]...
- Le serment Idole de ma vie, Mon tourment, mon plaisir, Dis-moi si ton envie S’accorde à mon désir? Comme je t’aime en mes beaux jours, Je veux […]...
- Chanson de Fortunio Si vous croyez que je vais dire Qui j’ose aimer, Je ne saurais, pour un empire, Vous la nommer. Nous allons chanter à la ronde, […]...
- Pour toujours! L’espoir divin qu’à deux on parvient à former Et qu’à deux on partage, L’espoir d’aimer longtemps, d’aimer toujours, d’aimer Chaque jour davantage ; Le désir […]...
- Toutes les amours de la terre Toutes les amours de la terre Laissant au cœur du délétère Et de l’affreusement amer, Fraternelles et conjugales, Paternelles et filiales, Civiques et nationales. Les […]...
- La mort d’un ami Il n’est plus, il n’est plus! Ô Dieu, tu le voulus : Courbons-nous vers la terre. Il n’est plus, et nos yeux Ne reverront qu’aux […]...
- Malheur à moi Ah! ce n’est pas aimer que prendre sur soi-même De pouvoir vivre ainsi loin de l’objet qu’on aime. André Chénier. Malheur à moi! je ne […]...
- Le mendiant L’être que j’adore en ce monde, Eût-il les pieds noirs et des poux, C’est le mendiant, il m’inonde Le cœur d’une extase profonde ; Je […]...
- L’étranger – Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère? – Je n’ai ni père, ni mère, ni […]...
- C’était sur un chemin crayeux Contrerime LVIII. C’était sur un chemin crayeux Trois châtes de Provence Qui s’en allaient d’un pas qui danse Le soleil dans les yeux. Une enseigne, […]...
- L’entrevue au ruisseau L’eau nous sépare, écoute bien : Si tu fais un pas, tu n’as rien. Voici ma plus belle ceinture, Elle embaume encor de mes fleurs. […]...
- N’étant de mes ennuis la fortune assouvie Sonnet XLI. N’étant de mes ennuis la fortune assouvie, Afin que je devinsse à moi-même odieux, M’ôta de mes amis celui que j’aimais mieux, Et […]...
- Chagrin Sonnet. Usez moins avec moi du droit de tout charmer ; Vous me perdrez bientôt si vous n’y prenez garde. J’aime bien a vous voir, […]...
- Je t’aime mieux Oh! Non, ne crois pas que ma flamme Se soit éteinte avec le temps ; Sur mes sens tu régnas longtemps, Tu vis aujourd’hui dans […]...
- L’aveugle et le paralytique Aidons-nous mutuellement, La charge des malheurs en sera plus légère ; Le bien que l’on fait à son frère Pour le mal que l’on souffre […]...
- Plainte d’un chrétien Plainte d’un chrétien sur les contrariétés Qu’il éprouve au dedans de lui-même. (Tiré de Saint Paul aux Romains, ch. 7.) Mon Dieu, quelle guerre cruelle! […]...
- Aphorismes Aimer la Vérité, C’est aimer dans son cœur une Naïade blanche. Le peintre la demande aux rires des couleurs. * Sans la beauté de Dieu, […]...
- Prière au printemps Toi qui fleuris ce que tu touches, Qui, dans les bois, aux vieilles souches Rends la vigueur, Le sourire à toutes les bouches, La vie […]...
- Couplets sur la jeunesse Demandés par des jeunes gens de Saint-Diez, Qui donnaient une fête aux jeunes personnes de la ville. Le printemps vient, que tout s’empresse À fêter […]...
- Le chien et le chat Fable V, Livre I. Pataud jouait avec Raton, Mais sans gronder, sans mordre ; en camarade, en frère. Les chiens sont bonnes gens ; mais […]...
- J’espère et crains J’espère et crains, je me tais et supplie, Or je suis glace, et ores un feu chaud, J’admire tout, et de rien ne me chaut, […]...
- Nous dormirons ensemble Que ce soit dimanche ou lundi Soir ou matin minuit midi Dans l’enfer ou le paradis Les amours aux amours ressemblent C’était hier que je […]...
- Serment Ô poète trop prompt à te laisser charmer, Si cette douce enfant devait t’être ravie Et si ce cœur en qui tout le tien se […]...
- Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est, chaque fois, ni tout à […]...
- Sonnet d’été Nous habiterons un discret boudoir, Toujours saturé d’une odeur divine, Ne laissant entrer, comme on le devine, Qu’un jour faible et doux ressemblant au soir. […]...
- Le cheval et le pourceau Fable XV, Livre II. » Que fais-tu donc en ce bourbier, Où je te vois vautré sans cesse? » Au pourceau disait le coursier. » […]...
- Odelette à sa maîtresse Je veux aimer ardemment, Aussi veux-je qu’également On m’aime d’une amour ardente : Toute amitié froidement lente Qui peut dissimuler son bien Ou taire son […]...