Sonnet XLIII.
Je ne commis jamais fraude ni maléfice,
Je ne doutai jamais des points de notre foi,
Je n’ai point violé l’ordonnance du roi,
Et n’ai point éprouvé la rigueur de justice :
J’ai fait à mon seigneur fidèlement service,
Je fais pour mes amis ce que je puis et dois,
Et crois que jusqu’ici nul ne se plaint de moi,
Que vers lui j’ai fait quelque mauvais office.
Voilà ce que je suis. Et toutefois, Vineus,
Comme un qui est aux dieux et aux hommes haineux
Le malheur me poursuit et toujours m’importune :
Mais j’ai ce beau confort en mon adversité,
C’est qu’on dit que je n’ai ce malheur mérité,
Et que digne je suis de meilleure fortune.
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