Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme

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1. À Ronsard Sonnet. Ô maître des charmeurs de l’oreille, ô Ronsard, J’admire tes vieux vers, et comment ton génie Aux lois d’un juste sens et d’une ample […]...
2. Ronsard si tu as su par tout le monde épandre Sonnet V. Ronsard si tu as su par tout le monde épandre L’amitié, la douceur, les grâces, la fierté, Les faveurs, les ennuis, l’aise et […]...
3. À Ronsard (Pour un ami qui publiait une édition de ce poète.) À toi, Ronsard, à toi, qu’un sort injurieux Depuis deux siècles livre aux mépris de […]...
4. Ô ma douce moitié Chanson. Voulant, ô ma douce moitié, T’assurer que mon amitié Ne se verra jamais finie, Je fis, pour t’en assurer mieux Un serment juré par […]...
5. Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie Sonnet XX. Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie, Et plus heureux celui dont l’immortalité Ne prend commencement de la postérité, Mais […]...
6. Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage Sonnet X. Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage, Ce n’est l’air des Latins, ni le mont Palatin, Qui ores, mon Ronsard, me fait […]...
7. Ne lira-t-on jamais que ce dieu rigoureux Sonnet XXIII. Ne lira-t-on jamais que ce dieu rigoureux? Jamais ne lira-t-on que cette Idalienne? Ne verra-t-on jamais Mars sans la Cyprienne? Jamais ne verra-t-on […]...
8. D’où vient que nous voyons à Rome si souvent Sonnet XCVIII. D’où vient que nous voyons à Rome si souvent Ces garces forcener, et la plupart d’icelles N’être vieilles, Ronsard, mais d’âge de pucelles, […]...
9. Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête Sonnet CXXIX. Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête, Je vois le vieux Protée son troupeau renfermer, Je vois le vert Triton s’égayer sur […]...
10. Ores, plus que jamais, me plaît d’aimer la Muse Sonnet XXII. Ores, plus que jamais, me plaît d’aimer la Muse Soit qu’en français j’écrive ou langage romain, Puisque le jugement d’un prince tant humain […]...
11. Une ancienne coutume A Tolède, c’était une ancienne coutume Qu’avant de prendre enfin le titre d’ouvrier, Pendant toute une nuit, chaque élève armurier Veillât près du fourneau qui […]...
12. Panjas, veux-tu savoir quels sont mes passe-temps Sonnet XV. Panjas, veux-tu savoir quels sont mes passe-temps? Je songe au lendemain, j’ai soin de la dépense Qui se fait chacun jour, et si […]...
13. N’étant, comme je suis, encore exercité Sonnet III. N’étant, comme je suis, encore exercité Par tant et tant de maux au jeu de la fortune, Je suivais d’Apollon la trace non […]...
14. Ne ris point des sonnets Sonnet. Ne ris point des sonnets, ô critique moqueur! Par amour autrefois en fit le grand Shakespeare ; C’est sur ce luth heureux que Pétrarque […]...
15. Si celui qui s’apprête à faire un long voyage Sonnet XXVI. Si celui qui s’apprête à faire un long voyage Doit croire celui-là qui a là voyagé, Et qui des flots marins longuement outragé, […]...
16. Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs Sonnet IV. Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs, Je ne veux retracer les beaux traits d’un Horace, Et moins veux-je imiter d’un Pétrarque la […]...
17. Vu le soin ménager dont travaillé je suis Sonnet XII. Vu le soin ménager dont travaillé je suis, Vu l’importun souci qui sans fin me tourmente, Et vu tant de regrets desquels je […]...
18. C’était ores, c’était qu’à moi je devais vivre Sonnet XXXVII. C’était ores, c’était qu’à moi je devais vivre, Sans vouloir être plus que cela que je suis, Et qu’heureux je devais de ce […]...
19. Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos Sonnet CXXV. Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos Tout cela qui depuis a rempli ce grand vide, L’air, la terre, et le feu, […]...
20. Le flambeau vivant Sonnet. Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières, Qu’un Ange très savant a sans doute aimantés ; Ils marchent, ces divins frères qui […]...
21. Les dieux A l’éclat du soleil j’aime à brûler mes yeux : Je bois une liqueur arrière mais choisie ; Et j’aime, dangereuse et triste poésie, A […]...
22. À la louange de Laure et de Pétrarque Chose italienne où Shakspeare a passé Mais que Ronsard fit superbement française, Fine basilique au large diocèse, Saint-Pierre-des-Vers, immense et condensé, Elle, ta marraine, et […]...
23. Déclin Sonnet. Comme il était bien, Lui, ce Jeune plein de sève! Âpre à la vie Ô Gué!… et si doux en son rêve. Comme il […]...
24. Autre guitare Comment, disaient-ils, Avec nos nacelles, Fuir les alguazils? – Ramez, disaient-elles. Comment, disaient-ils, Oublier querelles, Misère et périls? – Dormez, disaient-elles. Comment, disaient-ils, Enchanter les […]...
25. Les tétons comparés aux boules Épigramme. N’en déplaise à Ronsard, les tétons de nos filles À des boules ne sont comparés justement, Car la boule ne sert que d’abattre les […]...
26. À madame la princesse Douairière XxPour l’inviter à revenir de Provence à Paris. 1605. Quoi donc! grande princesse, en la terre adorée, Et que même le ciel est contraint d’admirer, […]...
27. Qu’autres que vous soient désirées Fait conjointement avec la duchesse De Bellegarde et le marquis de Racan. 1606. Qu’autres que vous soient désirées, Qu’autres que vous soient adorées, Cela se […]...
28. Sur la vestale d’Aizelin Sous l’œil de la louve d’airain, Ne t’endors pas indifférente. Ranime la flamme mourante, Vestale, songe au feu divin. Car, s’il devait s’éteindre enfin, Rome […]...
29. Le livre en trois langues En Décembre, au concert, souvenir d’agonie! J’entendis, comment rendre un pareil souvenir? La douleur ineffable et gronder et gémir : D’un grand maître germain c’était […]...
30. Fuyons, Dilliers, fuyons cette cruelle terre Sonnet CXVI. Fuyons, Dilliers, fuyons cette cruelle terre, Fuyons ce bord avare et ce peuple inhumain, Que des dieux irrités la vengeresse main Ne nous […]...