Calmes dans le demi-jour
Que les branches hautes font,
Pénétrons bien notre amour
De ce silence profond.
Fondons nos âmes, nos coeurs
Et nos sens extasiés,
Parmi les vagues langueurs
Des pins et des arbousiers.
Ferme tes veux à demi,
Croise tes bras sur ton sein,
Et de ton coeur endormi
Chasse à jamais tout dessein.
Laissons-nous persuader
Au souffle berceur et doux
Qui vient à tes pieds rider
Les ondes de gazon roux.
Et quand, solennel, le soir
Des chênes noirs tombera,
Voix de notre désespoir,
Le rossignol chantera.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Explication Le bonheur de saigner sur le cœur d’un ami, Le besoin de pleurer bien longtemps sur son sein, Le désir de parler à lui, bas […]...
- Fantoches Scaramouche et Pulcinella, Qu’un mauvais dessein rassembla, Gesticulent, noirs sur la lune. Cependant l’excellent docteur Bolonais cueille avec lenteur Des simples parmi l’herbe brune. Lors […]...
- Sachons adorer! Sachons lire! Sachons adorer! Sachons lire! La Coupe, le Sein et la Lyre Nous donnent le triple délire. Symbole dont le fier dessin Fut jadis moulé sur […]...
- Le désir Je sais la vanité de tout désir profane. A peine gardons-nous de tes amours défunts, Femme, ce que la fleur qui sur ton sein se […]...
- Épilogue C’est assez, suspendons ma lyre, Terminons ici mes travaux : Sur nos vices, sur nos défauts, J’aurais encor beaucoup à dire ; Mais un autre […]...
- Le soleil et les grenouilles Aux noces d’un tyran tout le peuple en liesse Noyait son souci dans les pots. Ésope seul trouvait que les gens étaient sots De témoigner […]...
- Conseil falot Brûle aux yeux des femmes, Mais garde ton coeur Et crains la langueur Des épithalames. Bois pour oublier! L’eau-de-vie est une Qui porte la lune […]...
- À mes amis Rions, chantons, ô mes amis, Occupons-nous à ne rien faire, Laissons murmurer le vulgaire, Le plaisir est toujours permis. Que notre existence légère S’évanouisse dans […]...
- Nouvelle chanson sur un vieil air S’il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où brille en toute saison Quelque fleur éclose, Où l’on cueille à pleine main Lys, chèvrefeuille […]...
- La femme aux roses Nue, et ses beaux cheveux laissant en vagues blondes Courir à ses talons des nappes vagabondes, Elle dormait, sereine. Aux plis du matelas Un sommeil […]...
- L’aveugle et le paralytique Aidons-nous mutuellement, La charge des malheurs en sera plus légère ; Le bien que l’on fait à son frère Pour le mal que l’on souffre […]...
- Çavitri Pour sauver son époux, Çavitri fit le vœu De se tenir trois jours entiers, trois nuits entières, Debout, sans remuer jambes, buste ou paupières : […]...
- Le temps d’Adonis Dans la saison qu’Adonis fut blessé, Mon coeur aussi de l’atteinte soudaine D’un regard lancé. Hors de l’abyme où le temps nous entraîne, T’évoquerai-je, ô […]...
- Chanson des cigales Cigales, mes sœurs, Qu’importe à nos cœurs La richesse des granges pleines? Pourvu que nos voix Sonnent par les bois Quand midi flambe sur les […]...
- Droit et devoir (2) Du méchant et de sa malice, Des sots, de l’astuce et du vice Faire justice plaît au cœur ; Mais laissons à Dieu cet office […]...
- Bien que déjà, ce soir Bien que déjà, ce soir L’automne Laisse aux sentes et aux orées, Comme des mains dorées, Lentes, les feuilles choir, Bien que déjà l’automne, Ce […]...
- Satan Nous voilà donc encore une fois en présence, Lui le tyran divin, moi le vieux révolté. Or je suis la Justice, il n’est que la […]...
- Circonspection Donne ta main, retiens ton souffle, asseyons-nous Sous cet arbre géant où vient mourir la brise En soupirs inégaux sous la ramure grise Que caresse […]...
- Coin de tableau XSensation de haschisch. Tiède et blanc était le sein. Toute blanche était la chatte. Le sein soulevait la chatte. La chatte griffait le sein. Les […]...
- À la promenade Le ciel si pâle et les arbres si grêles Semblent sourire à nos costumes clairs Qui vont flottant légers avec des airs De nonchalance et […]...
- Vitrail Sur un fond d’or pâli, les saints rouges et bleus Qu’un plomb noir délimite en dessins anguleux, Croisant les bras, levant au ciel un œil […]...
- Juin Mois de Jésus, mois rouge et or, mois de l’Amour, Juin, pendant quel le cœur en fleur et Tàme en flamme Se sont épanouis dans […]...
- Je n’aimerai jamais que toi Je n’aimerai jamais que toi… A moins qu’une femme ne m’aime, Et ne me donne aussi sa foi Pour me la reprendre de même. Car, […]...
- La prière pour tous (V) V. Ce n’est pas à moi, ma colombe, De prier pour tous les mortels, Pour les vivants dont la foi tombe, Pour tous ceux qu’enferme […]...
- Je voudrais être Ixion et Tantale Je voudrais être Ixion et Tantale, Dessus la roue et dans les eaux là-bas, Et nu à nu presser entre mes bras Cette beauté qui […]...
- Hier, on parlait de choses et d’autres Hier, on parlait de choses et d’autres, Et mes yeux allaient recherchant les vôtres ; Et votre regard recherchait le mien Tandis que courait toujours […]...
- À Roger de Beauvoir Ce temps est si sévère Qu’on n’ose pas Remplir deux fois son verre Dans un repas, Ni céder à l’ivresse De son désir, Ni chanter […]...
- La bouderie Dans notre humaine comédie Viens donc jouer ton rôle, ami. On n’est en règle qu’à demi Quand soi-même on se congédie : Que l’on soit […]...
- Le souffle des hautes cimes I Amis, partons ; il en est temps, Avant que paraisse l’aurore, Avant que l’astre du jour dore Les sommets éclatants. Oh! qu’ils sont doux […]...
- Jeune bacchante A quoi donc rêves-tu, ma gentille bacchante, Nonchalamment couchée à l’ombre de ce bois? Quel est le grand objet qui t’occupe? Ah! Je vois, Tu […]...