En tes yeux nage une factice opale, Et le charbon t’allonge les sourcils, Mais ton regard sans douceur n’est que pâle Sous tes gros cils […]

Sonnet. Je n’entends que le bruit de la rive et de l’eau, Le chagrin résigné d’une source qui pleure Ou d’un rocher qui verse une […]

Sonnet. Heureux l’enfant qui meurt dans sa septième année Avant l’âge où le cœur doit saigner pour jouir ; Qui meurt de défaillance, en regardant […]

Vous qui m’aiderez dans mon agonie, Ne me dites rien ; Faites que j’entende un peu d’harmonie, Et je mourrai bien. La musique apaise, enchante […]

Sonnet. Quand on est sur la terre étendu sans bouger, Le ciel paraît plus haut, sa splendeur plus sereine ; On aime à voir, au […]

Les grands appartements qu’elle habite l’hiver Sont tièdes. Aux plafonds, légers comme l’éther, Planent d’amoureuses peintures. Nul bruit ; partout les voix, les pas sont […]

Sonnet. Que n’ai-je appris l’amour sous un regard moins beau! Je n’aurais pas traîné si longtemps sur la terre Cet âpre souvenir, le seul que […]

Sonnet. Ni l’amour ni les dieux! Ce double mal nous tue. Je ne poursuivrai plus la guêpe du baiser, Et, las d’approfondir, je veux me […]

Si tu m’appartenais (faisons ce rêve étrange!), Je voudrais avant toi m’éveiller le matin Pour m’accouder longtemps près de ton sommeil d’ange, Egal et murmurant […]

Sonnet. Que n’ai-je à te soumettre ou bien à t’obéir? Je te vouerais ma force ou te la ferais craindre ; Esclave ou maître, au […]

Sonnet. Qu’est-ce tranchant de fer souple, affilé, pointu? Ce ne sont pas les flancs de la terre qu’il fouille, Ni les pierres qu’il fend, ni […]

Dans cette mascarade immense des vivants Nul ne parle à son gré ni ne marche à sa guise ; Faite pour révéler, la parole déguise, […]

En ces temps où le corps éclôt pour s’avilir, Où des races le sang fatigué dégénère, Tu nous épargneras, Suzanne, enfant prospère, De voir en […]

Sonnet. Maître, qui du grand art levant le pur flambeau, Pour consoler la chair besoigneuse et fragile, Redis la gloire antique à cette exquise argile, […]

Il avait l’âme aride et vaine de sa mère, L’œil froid du dieu voleur qui marche à reculons ; Il promenait sa grâce, insouciante, altière, […]

Heureux les cœurs, les cœurs de sang! Leurs battements peuvent s’entendre ; Et les bras! Ils peuvent se tendre, Se posséder en s’enlaçant. Heureux aussi […]

Quand on est sous l’enchantement D’une faveur d’amour nouvelle, On s’en défendrait vainement, Tout le révèle : Comme fuit l’or entre les doigts, Le trop-plein […]

À Alfred Denaut. C’était au milieu de la nuit, Une longue nuit de décembre ; Le feu, qui s’éteignait sans bruit, Rougissait par moments la […]

Sonnet. Poètes à venir, qui saurez tant de choses, Et les direz sans doute en un verbe plus beau, Portant plus loin que nous un […]

Sonnet. Atlas porte le monde, et, les poings sur les reins, Suant, le front plissé, le sang à la narine ; Il pleure, et dans […]