À Adolphe Gaïffe

Jeune homme sans mélancolie,
Blond comme un soleil d’Italie,
Garde bien ta belle folie.

C’est la sagesse! Aimer le vin,
La beauté, le printemps divin,
Cela suffit. Le reste est vain.

Souris, même au destin sévère!
Et quand revient la primevère,
Jettes-en les fleurs dans ton verre.

Au corps sous la tombe enfermé
Que reste-t-il? D’avoir aimé
Pendant deux ou trois mois de mai.

 » Cherchez les effets et les causes, « 
Nous disent les rêveurs moroses.
Des mots! des mots! cueillons les roses.


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Verset À Adolphe Gaïffe - Théodore de Banville