Le calife a puni les gens de la montagne,
Ses soldats sont venus! Allah les accompagne,
Car ils n’ont rien laissé de vivant derrière eux.
Maintenant, oh! quel deuil dans ce champ désastreux!
Les os de tout un peuple y gisent dans les pierres.
Le vautour décharné, l’aigle aux rouges paupières
Sont là seuls, triomphants, joyeux, le bec ouvert.
Tout est mort. Le chemin qui va dans le désert
Semble dallé, depuis Agra jusqu’à Nicée,
De tous ces crânes blancs qui couvrent la chaussée ;
Et quand des chameliers passent dans cet endroit,
Le plus vieux, l’oeil fixé sur un poteau qu’on voit,
Lit cette inscription au groupe qui l’écoute :
» Les paveurs du calife ont pavé cette route. «
Le 22 septembre 1846.
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