Tristesse amère
Ne peut crier :
Pourtant, ma mère,
Je veux prier.
Là-haut peut-être
On m’entendra ;
Qui m’a fait naître
Me soutiendra.
James qui m’aime
Va me quitter ;
Cette nuit même
Doit l’emporter.
Le temps est sombre,
Et sur les flots
Voyez-vous l’ombre
Des matelots?
Dans leur nacelle
Il s’engagea ;
C’est encor celle
Qui naufragea!
On tend la voile ;
Ô désespoir!
Pas une étoile
Pour l’entrevoir.
A la chapelle,
Avant le jour,
Un vœu m’appelle,
Un vœu d’amour.
Il doit m’attendre ;
J’y porte encor
Un baiser tendre,
Un anneau d’or.
Don de mon père,
C’est le dernier :
Qu’il soit prospère
Au marinier!
C’est le symbole
De mon lien ;
Pour mon idole
Je n’ai plus rien.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Printemps marin Les premiers azurs printaniers Reculent au loin les écumes Des flots verts, longtemps prisonniers Sous les brouillards gris et les brumes ; Les mouettes, de […]...
- La fiancée A ma belle patrie Fais mes adieux, Amour ; La reverrai-je un jour, Cette France chérie? Toi qui m’as su charmer, Parle pour moi, mon […]...
- Ma fiancée L’épouse, la compagne à mon cœur destinée, Promise à mon jeune tourment, Je ne la connais pas, mais je sais qu’elle est née ; Elle […]...
- L’idéal À Paul Sédille. La lune est grande, le ciel clair Et plein d’astres, la terre est blême, Et l’âme du monde est dans l’air. Je […]...
- Le Temps pascal Chrétien, la cloche t’appelle, Viens donc, viens donc, Viens prier à la chapelle, Viens chercher le saint pardon. C’est pour l’Église romaine L’instant du deuil […]...
- Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Pour soustenir le camp d’un si rude adversaire. Va, badine Raison, tu te laisses desfaire […]...
- Notre chef-d’œuvre Ce qu’on rêva toute sa vie Rarement on peut l’accomplir ; Ta meilleure et plus haute envie, Dans l’ombre du cœur doit vieillir : Travaille, […]...
- Le ménestrel Il te doit son heureux délire, Le Barde qui t’a su chanter, Ô toi qui donnes à la lyre Ce que l’or ne peut acheter! […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, Echevelée en simple verdugade. Des […]...
- L’étoile qui file Petite étoile, au sein des vastes cieux, Toi que suivaient et mon cœur et mes yeux, Toi dont j’aimais la lumière timide, Où t’en vas-tu […]...
- À celle que j’aime Dans ta mémoire immortelle, Comme dans le reposoir D’une divine chapelle, Pour celui qui t’est fidèle, Garde l’amour et l’espoir. Garde l’amour qui m’enivre, L’amour […]...
- Avant que tu ne t’en ailles Avant que tu ne t’en ailles, Pâle étoile du matin, – Mille cailles Chantent, chantent dans le thym. Tourne devers le poète, Dont les yeux […]...
- La Pélerine » Pélerine, où vas-tu si tard? Le temps est à l’orage. Peux-tu confier au hasard Tes charmes et ton âge? » » – Ermite, n’ayez […]...
- Dernières vacances Sonnet. Heureux l’enfant qui meurt dans sa septième année Avant l’âge où le cœur doit saigner pour jouir ; Qui meurt de défaillance, en regardant […]...
- En regardant vers le païs de France En regardant vers le païs de France, Un jour m’avint, a Dovre sur la mer, Qu’il me souvint de la doulce plaisance Que souloye oudit […]...
- Le papillon, l’abeille et la rose Fable IV, Livre IV. À mes enfants. Du printemps la fille vermeille, La rose ne vit qu’un moment, Dont le papillon et l’abeille Profitent bien […]...
- Se voir le plus possible Sonnet. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un […]...
- Bonsoir Il a demandé l’heure ; oh! le triste présage! Autrefois j’étais seule attentive à ce soin. Qui peut avant le soir l’appeler au village? Hélas! […]...
- Ce jour de Mai qui a la tête peinte Ce jour de Mai qui a la tête peinte, D’une gaillarde et gentille verdeur, Ne doit passer sans que ma vive ardeur Par votre grâce […]...
- L’adieu Adieu pour toujours, Mes amours ; Ne pleure pas, Tes pleurs ont trop d’appas! Presse encor ma main ; Mais, demain, Il aura fui, Le […]...
- Mois d’octobre Avant que le froid glace les ruisseaux Et voile le ciel de vapeurs moroses, Écoute chanter les derniers oiseaux, Regarde fleurir les dernières roses. Octobre […]...
- Adieu Adieu! je crois qu’en cette vie Je ne te reverrai jamais. Dieu passe, il t’appelle et m’oublie ; En te perdant je sens que je […]...
- Adieux à la poésie Allons, ange déchu, ferme ton aile rose ; Ôte ta robe blanche et tes beaux rayons d’or ; Il faut, du haut des cieux où […]...
- À la nuit Douce Nuit, ton charme paisible Du malheureux suspend les pleurs ; Nul mortel n’est insensible À tes bienfaisantes erreurs. Souvent dans un cœur rebelle Tu […]...
- Il avait dit un jour Il avait dit un jour : » Que ne puis-je auprès d’elle, ( Elle, alors, c’était moi! ) que ne puis-je chercher Ce bonheur entrevu […]...
- Le bon ermite » Ermite, votre chapelle S’ouvre-t-elle au malheureux? Hélas! elle me rappelle Un temps cher et douloureux! C’est moi… de votre colère Les éclats sont superflus […]...
- Terza rima Quand Michel-Ange eut peint la chapelle Sixtine, Et que de l’échafaud, sublime et radieux, Il fut redescendu dans la cité latine, Il ne pouvait baisser […]...
- Moi, je le sais À Mademoiselle Louise Crombach. Vous le saurez! La vie a des abîmes Cachés au loin sous d’innombrables fleurs ; Les rossignols qui chantent à leurs […]...
- Le regard Cache-moi ton regard plein d’âme et de tristesse, Dont la langueur brûlante affaiblit ma raison ; De l’amour qu’il révèle il m’apprendrait l’ivresse ; Pour […]...
- Si par peine et sueur et par fidélité Sonnet XLVI. Si par peine et sueur et par fidélité, Par humble servitude et longue patience, Employer corps et biens, esprit et conscience, Et du […]...