Contrerime LV.
À Londres je connus Bella,
Princesse moins lointaine
Que son mari le capitaine
Qui n’était jamais là.
Et peut-être aimait-il la mangue ;
Mais Bella, les Français
Tels qu’on le parle : c’est assez
Pour qui ne prend que langue ;
Et la tienne vaut un talbin.
Mais quoi? Rester rebelle,
Bella, quand te montre si belle
Le désordre du bain?
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Isola-Bella Vierges, lorsqu’à vos cœurs l’amour se révéla, Par votre fiancé quand vous fûtes aimées, Le jour où son destin au vôtre se mêla. Ne rêvâtes-vous […]...
- Le sonneur se suspend, s’élance Contrerime XXVIII. Le sonneur se suspend, s’élance, Perd pied contre le mur, Et monte : on dirait un fruit mûr Que la branche balance. Une […]...
- Maudit soit mille fois le Borgne de Libye Sonnet XCV. Maudit soit mille fois le Borgne de Libye, Qui, le cœur des rochers perçant de part en part, Des Alpes renversa le naturel […]...
- Le vieux parler Si je le parle, à coeur de jour, Au pays, avec les miens, comme Au grand siècle tout gentilhomme Le parlait aux abbés de cour, […]...
- Bien qu’aux arts d’Apollon le vulgaire n’aspire Sonnet XI. Bien qu’aux arts d’Apollon le vulgaire n’aspire, Bien que de tels trésors l’avarice n’ait soin, Bien que de tels harnais le soldat n’ait […]...
- Me rendras-tu, rivage basque Contrerime LXII. Me rendras-tu, rivage basque, Avec l’heur envolé Et tes danses dans l’air salé, Deux yeux, clairs sous le masque....
- La première fois Contrerime XXI. – » Maman!… Je voudrais qu’on en meure. » Fit-elle à pleine voix. – » C’est que c’est la première fois, Madame, et […]...
- Dessous la courtine mouillée Contrerime LIX. Dessous la courtine mouillée Du matin soucieux, Tu balances, harmonieux, Ta branche dépouillée, Beau peuplier qui de l’été Fais voir encor la grâce […]...
- À l’Alcazar neuf, où don Jayme Contrerime XLII. À l’Alcazar neuf, où don Jayme Gratte un air maugrabin, Carmen dansant dans son lubin : Ce n’est pas ce que j’aime. Mais, […]...
- Ô poète, à quoi bon chercher Contrerime XXV. Ô poète, à quoi bon chercher Des mots pour son délire? Il n’y a qu’au bois de ta lyre Que tu l’as su […]...
- Le lait des chats Les chats trempent leur langue rose Au bord des soucoupes de lait ; Les yeux fixés sur le soufflet, Le chien bâille en songeant, morose. […]...
- Molle rive dont le dessin Contrerime XLV. Molle rive dont le dessin Est d’un bras qui se plie, Colline de brume embellie Comme se voile un sein, Filaos au chantant […]...
- L’immortelle, et l’œillet de mer Contrerime XL. L’immortelle, et l’oeillet de mer Qui pousse dans le sable, La pervenche trop périssable, Ou ce fenouil amer Qui craquait sous la dent […]...
- Le Garno Contrerime XII. L’hiver bat la vitre et le toit. Il fait bon dans la chambre, A part cette sale odeur d’ambre Et de plaisir. Mais […]...
- Avril, dont l’odeur nous augure Contrerime I. Avril, dont l’odeur nous augure Le renaissant plaisir, Tu découvres de mon désir La secrète figure. Ah, verse le myrte à Myrtil, L’iris […]...
- Comme à ce roi laconien Contrerime XXXI. Comme à ce roi laconien Près de sa dernière heure, D’une source à l’ombre, et qui pleure, Fauste, il me souvient ; De […]...
- En souvenir des grandes Indes Contrerime XV. En souvenir des grandes Indes, Harmonieux décor, La Rafette nourrit d’accord Un paon et quatre dindes. Et l’on croirait – tous ces échos […]...
- Le coucou chante Contrerime XIV. Le coucou chante au bois qui dort. L’aurore est rouge encore, Et le vieux paon qu’Iris décore Jette au loin son cri d’or. […]...
- À demain les affaires Pour ne rien voir qui nous dérange, Détourner ou fermer les yeux, Ce procédé facétieux Est un remède assez étrange : On y gagne un […]...
- Épitaphe Contrerime LXV. I. M. N. Plus souple à dénouer mes plis Que le serpent n’ondule, Ayant tous, ô Vénus Pendule, Tes rites accomplis ; Quand […]...
- D’un noir éclair mêlés, il semble Contrerime XVII. D’un noir éclair mêlés, il semble Que l’on n’est plus qu’un seul. Soudain, dans le même linceul, On se voit deux ensemble Près […]...
- Dans le lit vaste et dévasté Contrerime V. Dans le lit vaste et dévasté J’ouvre les yeux près d’elle ; Je l’effleure : un songe infidèle L’embrasse à mon côté. Une […]...
- Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage Sonnet X. Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage, Ce n’est l’air des Latins, ni le mont Palatin, Qui ores, mon Ronsard, me fait […]...
- Mois de mars Parfois un caprice te prend, Méchante amie, et tu me boudes, Et sur le balcon tu t’accoudes Malgré l’eau qui tombe à torrent. Mais, vois-tu! […]...
- Tout ainsi que ces pommes Contrerime LIV. Tout ainsi que ces pommes De pourpre et d’or Qui mûrissent aux bords Où fut Sodome ; Comme ces fruits encore Que Tantalus, […]...
- Enfin, puisque c’est Sa demeure Contrerime LIII. – » Enfin, puisque c’est Sa demeure, Le bon Dieu, où est-Y? » – » Chut, me dit-elle : Il est sorti, On […]...
- Triolets fantaisistes Sidonie a plus d’un amant, C’est une chose bien connue Qu’elle avoue, elle, fièrement. Sidonie a plus d’un amant Parce que, pour elle, être nue […]...
- In memoriam J. G. M Contrerime LXVIII. M. C. M. III. Dormez, ami ; demain votre âme Prendra son vol plus haut. Dormez, mais comme le gerfaut, Ou la couverte […]...
- Sur l’océan couleur de fer Contrerime LXVI. Sur l’océan couleur de fer Pleurait un choeur immense Et ces longs cris dont la démence Semble percer l’enfer. Et pais la mort, […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, Echevelée en simple verdugade. Des […]...