Quand l’été, dans ton lit, tu te couches malade,
Couverte d’un linceul, de roses tout semé,
Amour, d’arc et de trousse et de flèches armé,
Caché sous ton chevet, se tient en embuscade.
Personne ne te voit, qui d’une couleur fade
Ne retourne au logis ou malade ou spasmé ;
Qu’il ne sente d’Amour tout son cœur entamé,
Ou ne soit ébloui des rais de ton œillade.
C’est un plaisir de voir tes cheveux arrangés
Sous un scofion (1) peint d’une soie diverse ;
Voir deçà, voir delà tes membres allongés,
Et ta main qui le lit nonchalante traverse,
Et ta voix qui me charme, et ma raison renverse
Si fort que tous mes sens en deviennent changés.
1. Escofion, scofion : Coiffe de femme.
(2 votes, average: 2,50 out of 5)
Poèmes similaires:
- Le lion malade et le renard De par le Roi des animaux, Qui dans son antre était malade, Fut fait savoir à ses vassaux Que chaque espèce en ambassade Envoyât gens […]...
- Le cerf malade En pays pleins de cerfs, un cerf tomba malade. Incontinent maint camarade Accourt à son grabat le voir, le secourir, Le consoler du moins : […]...
- La Malade À Alfred Denaut. C’était au milieu de la nuit, Une longue nuit de décembre ; Le feu, qui s’éteignait sans bruit, Rougissait par moments la […]...
- Ce soir, ta chair malade Ce soir, ta chair malade a des langueurs inertes ; Entre tes doigts fiévreux meurent tes beaux glaïeuls ; Ce soir, l’orage couve, et l’odeur […]...
- La muse malade Sonnet. Ma pauvre muse, hélas! qu’as-tu donc ce matin? Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, Et je vois tour à tour réfléchis sur […]...
- À l’enfant malade pendant le siège Si vous continuez d’être ainsi toute pâle Dans notre air étouffant, Si je vous vois entrer dans mon ombre fatale, Moi vieillard, vous enfant ; […]...
- Dans les parcs Tant que dans les places publiques Les bancs remplissent leur devoir D’hôtels sans frais ni domestiques, Des gueux oisifs y viennent choir. Vieillards qu’a rejetés […]...
- Les médecins Le médecin Tant-pis allait voir un malade Que visitait aussi son confrère Tant-mieux. Ce dernier espérait, quoique son camarade Soutînt que le gisant irait voir […]...
- Quand vous serez bien vieille Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, devisant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : […]...
- Quand ces beaux yeux Quand ces beaux yeux jugeront que je meure, Avant mes jours me bannissant là bas, Et que la Parque aura porté mes pas A l’autre […]...
- Désir dans le spleen Tout vit, tout aime! et moi, triste et seul, je me dresse Ainsi qu’un arbre mort sur le ciel du printemps. Je ne peux plus […]...
- Contempler dans son bain sans voiles Amor, ch’a null’ amato amar perdona, Mi prese del costui placer si forte Che, come vedi, ancor non m’abbandona. DANTE. Contempler dans son bain sans […]...
- Quand l’amour arrive, quand l’amour s’en va Regardez-les tous deux : c’est un couple d’amants Qui, les mains dans les mains, causent sous la ramée : Du pétulant jeune homme à la […]...
- Quand je te voy seule assise à par-toy Quand je te voy seule assise à par-toy, Toute amusée avecques ta pensée, Un peu la teste encontre bas baissée, Te retirant du vulgaire et […]...
- Quand je pense à ce jour, où je la vey si belle Quand je pense à ce jour, où je la vey si belle Toute flamber d’amour, d’honneur et de vertu, Le regret, comme un trait mortellement […]...
- Quand en songeant ma folâtre j’acolle Quand en songeant ma folâtre j’acolle, Laissant mes flancs sur les siens s’allonger, Et que, d’un branle habilement léger, En sa moitié ma moitié je […]...
- Au mois d’avril quand l’an se renouvelle Au mois d’avril, quand l’an se renouvelle, L’aube ne sort si fraîche de la mer : Ni hors des flots la déesse (1) d’aimer Ne […]...
- Quand au temple nous serons Quand au temple nous serons Agenouillés, nous ferons Les dévots selon la guise De ceux qui pour louer Dieu Humbles se courbent au lieu Le […]...
- Quand je suis vingt ou trente mois Quand je suis vingt ou trente mois Sans retourner en Vendômois, Plein de pensées vagabondes, Plein d’un remords et d’un souci, Aux rochers je me […]...
- Comme un chevreuil, quand le printemps destruit Comme un chevreuil, quand le printemps destruit L’oyseux crystal de la morne gelée, Pour mieulx brouster l’herbette emmielée Hors de son boys avec l’Aube s’en […]...
- Quand je suis tout baissé sur votre belle face Quand je suis tout baissé sur votre belle face, Je vois dedans vos yeux je ne sais quoi de blanc, Je ne sais quoi de […]...
- Quand je cause avec toi » Quand je cause avec toi paisiblement, Ce m’est vraiment charmant, tu causes si paisiblement! Quand je dispute et te fais des reproches, Tu disputes, […]...
- Quand je vais par la rue, où tant de peuple abonde Sonnet XCIX. Quand je vais par la rue, où tant de peuple abonde, De prêtres, de prélats, et de moines aussi, De banquiers, d’artisans, et […]...
- Quand je vois ces messieurs, desquels l’autorité Sonnet CXVIII. Quand je vois ces messieurs, desquels l’autorité Se voit ores ici commander en son rang, D’un front audacieux cheminer flanc à flanc, Il […]...
- Dans l’interminable ennui de la plaine Dans l’interminable Ennui de la plaine La neige incertaine Luit comme du sable. Le ciel est de cuivre Sans lueur aucune. On croirait voir vivre […]...
- Quand mon Caraciol de leur prison desserre Sonnet CX. Quand mon Caraciol de leur prison desserre Mars, les vents et l’hiver : une ardente fureur, Une fière tempête, une tremblante horreur Ames, […]...
- Quand le fil de ma vie Quand le fil de ma vie (hélas! il tient à peine ) Tombera du fuseau qui le retient encor ; Quand ton nom, mêlé dans […]...
- Quand l’ombre menaça Quand l’ombre menaça de la fatale loi Tel vieux Rêve, désir et mal de mes vertèbres, Affligé de périr sous les plafonds funèbres Il a […]...
- M’introduire dans ton histoire M’introduire dans ton histoire C’est en héros effarouché S’il a du talon nu touché Quelque gazon de territoire À des glaciers attentatoire Je ne sais […]...
- Dans le serein de sa jumelle flamme Dans le serein de sa jumelle flamme Je vis Amour, qui son arc débandait, Et sur mon cœur le brandon épandait, Qui des plus froids […]...