Elle n’enviait point le luxe des voyages
Un coucher de soleil, la forme des nuages,
Ces étoiles sans nombre et dont le regard luit,
Semant de points de feu le voile de la nuit,
La lune, orbe ou croissant, baignant de lueurs douces
Les murs, les toits voisins, les lierres et les mousses,
Deux ou trois jardinets qu’elle avait sous les yeux,
Spectacle monotone et peu dispendieux,
Suffisaient à ce cœur épris de la Nature.
Elle en connaissait tout, chaque pan de verdure,
Chaque arbre, chaque fleur, chaque brin de gazon,
Bornant son univers à cet humble horizon.
Le dessin, la musique, un ouvrage d’aiguille,
Les nouvelles du jour, la lecture en famille,
C’était tout!
N’est-il pas touchant de voir qu’on peut
Se composer sur terre un bonheur de si peu?





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