Écoute! si je meurs, je veux mourir en homme!
Je veux mourir couché dans ma sérénité,
Calme et fier, le regard brillant de plaisir, comme
Un travailleur qui cherche un peu d’ombre, l’été.
Je parlerai tout haut, proclamant ma pensée ;
La liberté sera jusqu’à la fin mon Dieu!
Et je ferai rougir cette foule insensée
Qui ne sent pas l’amour épars dans le ciel bleu!
L’homme souvent pâlit devant l’heure suprême ;
Moi, faible, en ce moment je veux devenir fort!
Dans un râle je veux chanter les vers que j’aime ;
Je veux être de ceux que fait vivre leur mort.
Toi, tu me pleureras quelquefois si tu restes!
Mais, pauvre enfant, sans moi s’il te fallait partir,
Si tu m’abandonnais pour tes frères célestes,
Ah! je ne saurais plus ni vivre,… ni mourir!





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