Sonnet.
Je vous estime, Iris, et crois pouvoir sans crime
Permettre à mon respect un aveu si charmant :
Il est vrai qu’à chaque moment
Je songe que je vous estime.
Cette agréable idée, où ma raison s’abîme,
Tyrannise mes sens jusqu’à l’accablement ;
Mais pour vouloir fuir ce tourment
La cause en est trop légitime.
Aussi, quelque désordre où mon cœur soit plongé,
Bien loin de faire effort à l’en voir dégagé,
Entretenir sa peine est toute mon étude.
J’en aime le chagrin, le trouble m’en est doux.
Hélas! que ne m’estimez-vous
Avec la même inquiétude!
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